«Le jury avait visionné des films portant sur différents sujets difficiles, traitant d'humanité, de problèmes de société, de lutte contre la répression», a estimé Barry Levinson. C'est devant une pléiade de personnalités de différents horizons, en particulier du monde de l'art et de la culture, que le film Wild Field, du réalisateur géorgien Mikhaïl Kalatozishvili, a été distingué de l'Etoile d'Or, durant la cérémonie de clôture de ce grand événement cinématographique qui célèbre les meilleures productions nationales et internationales, dans leur diversité artistique et culturelle. Quinze longs métrages ont été en compétition pour l'Etoile d'Or, le Prix du jury et ceux des meilleures interprétations masculine et féminine de cette 8e édition du Fifem. Le film, qui représentait la Russie, raconte l'histoire d'un jeune médecin qui choisit de travailler dans la steppe, vide et déserte. Les villageois se tournent vers lui, non seulement pour lui demander des conseils professionnels, mais aussi pour partager leurs problèmes quotidiens avec lui. L'acteur finlandais Eero Aho a remporté le Prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans le film Tears of April, présenté par la Finlande. L'actrice américaine Melissa Leo a, pour sa part, reçu le Prix de la meilleure interprétation féminine, pour son rôle dans le film Frozen River, qui représentait les Etats-Unis. Le Prix du jury a été décerné au film chinois The Shaft, du réalisateur Zhang Chi. Quinze films étaient en compétition cette année au Fifm, représentant les Philippines, l'Islande, l'Argentine, l'Italie, la Pologne, les Etats-Unis, l'Inde, l'Allemagne, l'Irlande, le Danemark, le Maroc, la Finlande, la Chine et la Russie. Le président du jury du Fifm 2008 était le réalisateur, scénariste et producteur américain Barry Levinson. «Ce festival a été une expérience remarquable», a-t-il dit, ajoutant que «le jury avait visionné des films portant sur différents sujets difficiles, traitant d'humanité, de problèmes de société, de lutte contre la répression et ce, de façon parfois dramatique ou avec un grand sens de l'humour». Après le scénariste et réalisateur italien Michelangelo Antonioni, Ingmar Bergman et le producteur tunisien Ahmed Baha Attia, un hommage est rendu cette fois-ci au cinéma britannique, à l'instar des trois grands génies du cinéma, Sir Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick et Joseph Losey. Le réalisateur égyptien Youssef Chahine, décédé le 26 juillet dernier, a aussi été honoré, avec onze de ses films à l'affiche du Fifm. Enfin, le festival de Marrakech a également rendu hommage à Sigourney Weaver et Michelle Yeoh, deux comédiennes «incarnant chacune la plénitude féminine et emblématique sur leur continent, les Etats-Unis pour la première, l'Asie pour la seconde», ont souligné les organisateurs. Plusieurs films interprétés par ces deux actrices ont été présentés pendant le festival. Cette 8e édition du Fifm, coïncide avec le cinquantenaire de sa naissance officielle en 1958, avec Le fils maudit, premier long métrage produit et réalisé par Mohamed Osfour. Cette journée a été marquée, notamment par la projection de trois nouvelles productions nationales, dont un long métrage en compétition (Kandisha de Jérôme Cohen-Olivar), un autre inscrit dans la catégorie coup de coeur (Tu te souviens d'Adil de Mohamed Zineddaine, et un troisième hors compétition (Amours voilées de Aziz Salmy).