Avis n Le festival du film Pastoralismes et grands espaces a été rehaussé par la présence d'une actrice renommée. Il s'agit de Pascale Rocard qui a bien voulu répondre aux questions de notre quotidien. InfoSoir : Vous avez répondu à l'Association Pastoralisme du Monde, peut-on déduire qu'il existe un secret ? Pascale Rocard : Je suis comédienne et réalisatrice, donc, si je suis là c'est pour être membre d'un jury d'un festival de film. Avoir un lien avec le pastoralisme n'est pas automatiquement la raison qui m'a poussée à être ici, car il faut savoir que j'ai été jury dans plusieurs festivals. Ce qui m'a plu, c'est l'idée de travailler avec des femmes qui ne sont pas issues du domaine du cinéma. Je me trouve avec des femmes qui ne font pas partie de mon métier. Etre présidente d'un groupe de femmes qui n'a pas le même point de vue m'a plutôt encouragée à venir. Justement, avez-vous trouvé un obstacle dans la communication au sein du jury ? Le cinéma reste l'art de l'émotionnel. Je pense que nous sommes tous appelés à tenir le même langage. Comment avez-vous trouvé l'ambiance de ce festival ? Je ne savais qu'il était composé des groupes de pays différents et là, j'ai vraiment aimé en découvrant qu'il y en avait beaucoup venus de divers horizons. C'est formidable, on peut discuter, échanger des idées et se rencontrer. C'est un échange humain, de culture, de pensées, de langue … Qu'éprouvez-vous du fait d'être présidente d'un jury composé exclusivement de femmes ? Je n'en suis pas étonnée. J'ai aimé cette vision car je crois qu'elle incarne la femme qui materne, qui allaite, qui donne la vie, donc quelque part on se retrouve dans un thème qui démontre l'importance de la femme dans le monde entier et tous les sacrifices qu'elle consent. C'est un honneur d'être la présidente d'un groupe de femmes, même si j'adore les hommes, mais dans un cadre égalitaire total. Vous avez visionné certaines projections, peut-on avoir un avis de la professionnelle ? Pour l'instant, je ne peux pas vous donner un indice, car il y aura des projections qui seront primées. Toutefois, je dirai que je trouve qu'il y a des choses très intéressantes avec des sujets variés. Il est vrai qu'il y a une différence de format, mais le fait qu'il existe une diversité donne de l'envergure à ce festival qui met en évidence les différences. Jusqu'à maintenant, y a-t-il un film qui vous a accrochée ? Il y en a sûrement et je dirai même plusieurs. Cependant, je ne suis pas en mesure de dire quoi que ce soit car je dois garder le secret jusqu'à la fin des délibérations. Nous sommes ici pour donner des prix, alors jusqu'à la remise, le gagnant sera tenu au secret. Il est important de rester dans la surprise jusqu'au bout. A voir votre enthousiasme, on peut dire que vous êtes partante pour d'autres manifestations de ce genre ? Tout à fait. J'adore ce genre de manifestation. D'ailleurs, un de mes films a obtenu dans ce festival le prix de la meilleure interprétation, il y a quatorze ans. Je suis disposé à répondre favorablement à la moindre invitation ici ou ailleurs. Parlons de votre côté professionnel, avez-vous des projets ? Je ne tourne pas en tant qu'actrice en ce moment. Je suis sur plusieurs scénarios que j'aimerais réaliser. Je suis passée derrière la caméra où j'ai réalisé deux courts métrages «un océan de blé et la petite fille et la mort», donc j'ai versé dans l'écriture depuis quelque temps, mais je reste ouverte à toutes propositions. Un mot pour les lecteurs algériens… Je leur conseille de lire mon livre, Le rêve du grain de sable. C'est le voyage d'une femme partie de Suisse jusqu'aux tropique, bien après Djanet, car je connais parfaitement l'Algérie. Mon histoire se passe en Algérie, alors il faudra lire le livre car c'est toute une aventure dans le désert. J'ai fait plusieurs séjours en Algérie et j'ai adoré.