Distribués par MD Ciné, Quantum Of Solace, le dernier James Bond est actuellement à l'affiche au cinéma Algéria et Cosmos Alpha Béta (Oref), pendant un mois à raison de trois séances par jour (13h, 15 et 18h) et Imarat Yacoubian de Marwan Hamed à Ibn Zeydoun, aussi à la même heure, durant un mois. Présenté dimanche dernier en présence de son auteur Ale El Aswani et de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, ce film a ému plus d'un, même ceux qui l'ont déjà vu. Très dérangeant, ce film, réussi et fidèle au roman, brosse un tableau des plus cyniques de l'Egypte contemporaine. Le trafic, l'hypocrisie, la hogra, le vice, la misère sociale, politique et sexuelle, le statut de la femme et de la police, l'homosexualité et l'intégrisme, sont autant de thèmes abordés avec une rare intelligence et un réalisme laissant le spectateur profondément bouleversé en pensant à quelques exception près, à son propre pays, l'Algérie. Un film qui donne à réfléchir. Jamais un film égyptien n'avait autant pénétré les arcanes de la société arabe avec une telle franchise et audace. L'on comprend mieux les attaques dont a fait l'objet son auteur à la sortie du livre. Avec une brochette d'acteurs comme Adel Immam, Hind Sabri, Nour Cherif et Yousra, le film a donné à voir le miroir d'une société que certains se refusent de voir et d'admettre...et pourtant. A saluer...