La dernière sortie médiatique des quatre membres du conseil national du RCD de Béjaïa, a véritablement laissé des séquelles. Celles-ci qui semblent toucher au plus haut niveau du parti, qui n'a pas pour habitude de commenter des crépitements survenant sporadiquement au niveau de ses structures de base. Cette fois-ci, c'est fait. Cela traduit tout le mal subi, en témoignent ces mesures d'exclusion dont ont fait l'objet les quatre dissidents du parti à Béjaïa. Ils subissent pour ainsi dire, le sort réservé déjà à d'autres militants et cadres qui ont osé porter leur jugement quant à la gestion du parti. Dans la déclaration rendue publique hier, les quatre dissidents dénoncent la «machine répressive mise en place par le président du RCD», qui s'est traduite, selon eux, par leur exclusion du parti. Une mesure qu'ils jugent «anti-statutaire et anti-réglementaire». Ils accusent le bureau régional d'être à la solde de «la clique» d'El Biar, allusion faite, à l'exécutif national du RCD. Ces dissidents se présentent comme membres fondateurs Ils déclarent ne pas reconnaître les mesures prises à leur encontre et revendiquent toujours leur statut de militants du parti. Enfin, ils menacent de publier un «livre blanc» sur le parti qu'ils adresseront notamment à l'opinion publique et aux instances internationales. Le ton n'est plus à une quelconque réconciliation d'après ce vocabulaire agressif dans l'échange de déclaration et de communiqués entre les deux parties.