La délégation de Palestine a manqué à l´appel, il semblerait que cette troupe n´avait pas eu sans doute, l´autorisation d'Israël de quitter la bande de Ghaza. La troisième édition du Festival arabo-africain de la danse folklorique s´est ouverte hier à la Maison de la culture de Tizi Ouzou dans une ambiance festive. C´est en présence du wali et du directeur de wilaya de la culture et d´une foule nombreuse, avec notamment beaucoup de familles, que son coup d´envoi a été donné par M.Ould Ali, le directeur de wilaya de la culture et commissaire du Festival qui a prononcé une courte allocution au cours de laquelle il a donné les objectifs de cette festivité et souligné que «c´est un espace de dialogue interculturel». Puis ce fut au tour des troupes tant étrangères que nationales de se produire sur scène, les unes et les autres donnant un aperçu sur les spectacles qu´elles vont animer durant ce Festival. Le Tout-Tizi Ouzou était là et attendait de pied ferme ces spectacles qui vont égayer la cité. C´est la troisième fois que Tizi Ouzou accueille ces festivités hautes en couleurs fleurant bon la joie. Hier, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri était devenue, l´espace d´un après-midi, la mecque de la danse folklorique. Cependant, on a eu un coup au coeur quand la délégation de Palestine a manqué à l´appel. Il semblerait que cette troupe n´avait pas eu sans doute, l´autorisation d'Israël, de quitter la bande de Ghaza. La troupe de Ghardaïa était également absente. Son absence est expliquée par les récentes inondations ayant frappé cette région. Le public était entièrement subjugué par la beauté des costumes et la présentation des troupes avec mention spéciale pour les troupes du Liban, d´Egypte et aussi celles de Syrie et de Côte d´Ivoire. Alors que le ballet national a charmé avec ses belles exhibitions collant à la réalité du vécu algérien. Le ballet berbère de Wattrelos en France a présenté une facette de la réalité berbère de France. On a senti une volonté et un souci d´innovation, qui démontrent le talent des danseuses et leur envie de partager avec le public la joie et le plaisir, certainement de retrouver leurs racines. Pour cette ouverture, les troupes ont commencé par présenter les danses de Côte d´Ivoire, de Batna et des troupes de la région. La troupe régionale des arts populaires de Jendouba en Tunisie, attendue par le public, ne s´est pas produite en ce premier jour. Ce n´est qu´à partir d´aujourd´hui que les troupes se produiront à travers la cité. Par ailleurs, des conférences sont prévues. Aujourd´hui, ce sera M.Yaha N´Doye, conseiller technique du ministère sénégalais de la Culture, qui donnera une conférence autour du thème «les festivals, nouveaux espaces de découverte, de diffusion et de conservation du patrimoine culturel immatériel de l´espace arabo-africain». M.Athmane Tadjenant, chercheur au niveau du Conseil algérien de la musique, parlera, lui, de la danse à travers les âges, et enfin, M.Bensafi Habib, anthropologue et enseignant à l´université de Sidi Bel Abbès, évoquera la danse et ses dimensions socioculturelles.