Les Rouge et Noir doivent savoir qu'il faut du sérieux pour disputer ce genre de compétition. L'USM Alger a eu chaud. Partie en Arabie Saoudite le coeur léger et avec la certitude que sa qualification pour le prochain tour de la Coupe arabe ne posera aucun problème, elle est passée tout près du couperet et d'une élimination qui aurait fait grand bruit, ici en Algérie. Victorieuse à l'aller sur le score de 3 buts à 0, l'équipe algéroise a cru que la qualification était dans la poche et que ce déplacement serait plus porté sur le tourisme qu'autre chose. La preuve, on s'est précipité pour effectuer une Omra du moment qu'on était aux Lieux Saints de l'Islam alors qu'un tel pèlerinage aurait pu attendre et s'effectuer après le match ou une autre fois du moment que les joueurs gagnent suffisamment bien leur vie pour se payer un tel voyage. Résultat des courses, l'équipe s'est dispersée et a oublié qu'un match de football peut tourner au vinaigre si on n'y prend pas garde. Et les Rouge et Noir ont dû se pincer pour voir s'ils ne vivaient pas un cauchemar lorsqu'au bout de 7 minutes de jeu le score était de 2 buts à 0 en faveur du club saoudien d'El Wihda. Mais oui, c'est cela aussi le football. Il n'est pas impossible d'encaisser deux buts en aussi peu de temps, même en début de match. La faute incombe, dans la plupart des cas, à un manque de concentration des joueurs, qui ont l'esprit ailleurs. On jouait, ainsi, depuis quatre minutes dans ce match quand Aïssa El Miyahi parvenait à tromper le gardien de l'USMA, Zemamouche. C'était là un sérieux avertissement aux Algériens pour qu'ils resserrent leurs rangs et fassent preuve d'une solidarité sans faille face à des Saoudiens en verve. Le coup de semonce ne fut, pourtant, pas pris au sérieux par les Rouge et Noir (qui jouaient en jaune mardi) qui encaissèrent un second but trois minutes plus tard du même Aïssa El Miyahi. A ce moment-là, on craignait le pire pour l'USMA car elle n'avait plus qu'un but d'avance et qu'il restait 83 minutes de jeu à disputer. On comprend le désarroi dans lequel se trouvait le coach argentin Oscar Fullone, par ailleurs fou de rage de voir ses joueurs aussi fébriles. Fort heureusement, les Saoudiens baissèrent l'intensité de leur rythme du jeu, ce qui permit à leurs adversaires de souffler puis de se mettre à attaquer. Cependant, d'une manière approximative, sans grande efficacité avec un Boussofiane hors du coup. La chance des Rouge et Noir est d'avoir bénéficié d'un moment de déconcentration des Saoudiens au début de la seconde mi-temps. Ceci profita à Dziri, lequel sur un service en lob de Doucouré, sortit derrière la défense adverse et put battre le gardien au prix d'un tir croisé. C'était le but de la qualification car il aurait fallu aux Saoudiens d'inscrire trois autres buts pour s'en sortir. Mieux même, les Algériens passèrent juste après, à côté d'une égalisation toute faite sans un excès d'individualisme de Ammour qui négligea de servir un Dziri démarqué pour aller lui même buter sur le gardien saoudien sorti à sa rencontre. La fin du match fut extrêmement pénible pour l'USMA, recroquevillée en défense devant une formation saoudienne qui en voulait. Même à dix durant les dix dernières minutes, celle-ci se montra des plus menaçantes et il est heureux que Zemamouche ait été dans un bon jour puisqu'il sauva, à maintes reprises son équipe d'un but tout fait. Il ne put, malheureusement, rien faire à la 79' devant Ahmed El Moussa qui porta le score à 3 buts à 1, un score définitif qui officialisait la qualification de l'USMA, laquelle devra se servir de cette leçon pour se dire que la conquête de la Coupe arabe nécessite de la volonté, de l'abnégation, de la force et surtout un esprit professionnel. A noter que le tirage au sort du prochain tour de la Ligue des champions arabe (16e de finale) s'effectuera demain à Beyrouth.