Le système bancaire, ce maillon faible de l'économie, se dote d'une école de formation aux techniques bancaires. La Banque extérieure d'Algérie a consenti un investissement de 23,524 milliards DA au 30 septembre 2008 aux seules microentreprises. Ces aides financières ont été octroyées à quelque 22.980 d'entre elles, a relevé hier, Mohamed Loukal, président-directeur général de l'institution financière. A la date sus-indiquée, la BEA a contribué, selon lui, à la création de 10.121 microentreprises en consentant un crédit global de l'ordre de 14,6 MDS DA. Il soulignera que ces performances sont les fruits d'une «redynamisation vigoureuse par les pouvoirs publics des différents dispositifs d'emploi des jeunes.» Il s'est, en outre, félicité du faible taux d'impayés enregistrés par ce secteur au 31 octobre 2008. Ceux-ci affichent 10% pour l'Ansej, 0,7% pour l'Angem et à peine 0,04% pour la Cnac. Il a relevé que de juillet à octobre 2008, 1718 dossiers ont été autorisés pour un montant de 2 MDS DA, ce qui équivaut à l'enveloppe moyenne annuelle des crédits autorisés par la BEA durant les années précédentes. Les financements accordés par la BEA concernent aussi bien l'immobilier (5,6 MDS) que la consommation des ménages. On enregistre à peine 0,003% d'impayés pour le crédit immobilier et 0,16% pour la consommation. Misant sur les ressources humaines, le premier train de formation de l'école de la BEA de Miramar (près de Aïn Benian), à l'ouest d'Alger, inaugurée hier, par le secrétaire général du ministère des Finances, Miloud Boutaba, a concerné 709 agents. Durant l'exercice 2009, le programme va toucher 1160 personnes. Ils recevront un enseignement de formation pour les uns et de perfection pour les autres, ainsi qu'un training souvent complémentaire aux précédents cours. Des experts nationaux et internationaux, en relation de partenariat avec la BEA, dispenseront une formation supérieure de type «magistral». Les banques portugaises «Banco Espirito Santo» et «Caixa», ainsi que des experts du groupe «AXA» ou du cabinet international «Lefèvre-Pelletier» contribueront à cette formation. Faisant un état des lieux de l'activité de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), hier, à la nouvelle école de formation propre à la banque, le président-directeur général de la BEA, Mohamed Loukal, a présenté les différents financements d'investissements accordés par la banque. Ceux-ci concernent aussi bien les entreprises publiques nationales d'envergure que les entreprises privées, en passant, en particulier, par les microprojets dévolus aux jeunes demandeurs. Ces entrepreneurs en herbe de microentreprises bénéficient en outre, s'ils le désirent, d'une formation qualifiante, mais non «diplômante», notamment en matière de gestion et de management financier, parallèlement au financement de projets présentés par les grandes entreprises engagées dans des projets structurants (dessalement d'eau de mer, centrales électriques, pétrochimie...).