Le club béjaoui veut en profiter pour se relancer après une mauvaise série. La JSM Béjaïa reprend, de nouveau, le collier avec une compétition internationale. Cela démontre que ce club est, désormais, considéré comme l'une des valeurs sûres du football algérien, lui qui, au mois de février prochain, sera engagé dans la Coupe de la CAF. On se souvient que la saison passée, le club béjaoui avait effectué sa grande entrée dans les compétitions internationales en prenant part à la Coupe de la CAF. Cette consécration avait été obtenue pour son excellent parcours dans la championnat national lors de la saison 2006-2007 à l'issue de laquelle elle avait terminé à la 3e place du classement général. Malheureusement pour elle, le tirage au sort de cette Coupe de la CAF lui avait «offert» d'entrée de jeu, le tenant du trophée, le CS Sfaxien, devant lequel elle s'était inclinée non sans se battre (défaite, 1-0, à Sfax et match nul, 1-1, à Béjaïa). La JSMB n'avait, vraiment, pas de quoi rougir de cet échec puisque, quelques mois plus tard, le CSS a remporté une nouvelle Coupe de la CAF. D'ailleurs cette double confrontation face au club tunisien lui donna plus d'assurance au point de terminer la saison en Algérie en trombe puisque pour la première fois de son histoire elle a pu aller à la conquête de la Coupe d'Algérie. C'est son succès final dans cette compétition qui lui vaut, aujourd'hui, de disputer la première Coupe nord-africaine des vainqueurs de Coupe en attendant de renouer au début de l'année prochaine avec la Coupe de la CAF. Il faut le dire, la Coupe nord-africaine n'entrait pas dans les prévisions des dirigeants et du staff technique du club béjaoui puisque la décision de sa création ne date que de quelques semaines. Cependant, dans une déclaration faite à notre correspondant local, l'entraîneur de la JSMB, Djamel Menad assure que son club «jouera à fond ses chances dans cette compétition.» Et la défense des chances débutent, demain, en Egypte, à 17h00 locales (16h00 en Algérie) où le club béjaoui est appelé à affronter le club d'El Masry de Port-Saïd en demi-finale aller de cette compétition. Il ne fait pas de doute qu'il n'y a pas photo entre cet adversaire et un club comme le CS Sfax, El Masry passant pour n'être qu'un modeste représentant du football égyptien en tout cas loin de la renommée d'un Ahly, d'un Zamalek ou d'un Ismaïli. Mais le fait est qu'il s'agit d'un club égyptien, c'est-à-dire issu d'un football supérieur au nôtre. La JSMB part dans l'inconnu pour affronter cet adversaire qui a pour palmarès une Coupe d'Egypte remportée en 1998 et une participation à une demi-finale de la Coupe de la CAF, en 2002, où elle avait été éliminée par le futur vainqueur de la compétition, la JS Kabylie. On retiendra, cependant, qu'il s'agit d'un des clubs symboliques du football égyptien qui avait été le premier à devenir professionnel dans ce pays. C'était en 1983-84. Ce club, qui avait évité de justesse la relégation la saison dernière, grâce à l'apport de l'ex-international Hossam Hassan au poste de manager général, semble mieux en forme cette saison puisque, au bout de 13 matchs, il se positionne à la 7e place du classement général. El Masry dispose, en outre, d'un effectif jeune au sein duquel évoluent trois étrangers, deux Ghanéens, à savoir le gardien de but George Owu et le milieu défensif Akwety Mensah et un Nigérian, l'attaquant Effosa Eguakon. En fait, c'est de la JSMB qu'il faudra le plus craindre puisque, après avoir accompli un début de saison tonitruant, qui lui a valu d'accéder à la première place du classement général de la D1, cette équipe traîne les pieds depuis quatre matchs. Elle n'a remporté aucune victoire (2 nuls à domicile et 2 défaites). C'est ce qui inquiète le plus son staff technique qui veut profiter de cette Coupe nord-africaine pour relancer la JSMB. On verra demain comment elle se conduira.