Cet engagement promet de faire sortir cette région d'un marasme «culturel» où le «folklorique» gagne du terrain à la vitesse de la lumière. Le Théâtre régional de Tizi Ouzou est à l'honneur, puisque le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, abrite depuis le début du mois en cours, la semaine du Théâtre régional de Tizi Ouzou qui s'inscrit dans le cadre du programme du Théâtre national algérien, intitulé «Carte blanche». Une délégation composée d'une vingtaine de comédiens s'y attèleront jusqu'à demain, sous la conduite de M.Aït Mouloud. Relégué aux calendres grecques pour des raisons que tout le monde connaît, le théâtre communal Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, ne résonnait plus sous les pas des comédiens qui semblaient déserter les lieux. Le théâtre Kateb-Yacine, qui fut une salle de projection cinématographique durant des années, est entré dans une léthargie sans pareille jusqu'à ce qu'une équipe d'hommes et de femmes, dirigée par Mme Fouzia Aït El Hadj, s'intéresse à cet édifice fort réputé pour son passé artistique, transformé entre-temps en théâtre régional de Tizi Ouzou, après son institutionnalisation par la tutelle. Mme Aït El Hadj occupe un petit bureau au niveau de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, un lieu qui, malgré son exiguïté est caractérisé par une activité débordante. Tout cela dans l'attente d'intégrer son chez-soi: le théâtre Kateb-Yacine au centre-ville, un lieu en pleine restauration et qui sera prêt dans quelques mois, du moins pour la partie bloc administratif. Cette institution est épaulée par un homme de culture, une des chevilles ouvrières du Théâtre régional de Tizi Ouzou, en l'occurrence un ancien compagnon du théâtre katébien, M.Aït Mouloud qui avec Mme Aït El Hadj Fouzia, rêvent de faire du théâtre de Tizi Ouzou, une étoile rayonnant sur la région et le pays, malgré les contraintes liées aux travaux de leur institution qui n'en finissent pas. Mais comme tout est à réaliser pratiquement depuis le début, il faut leur faire confiance pour voir de quoi ils sont capables. Cela permettra aux amoureux du 4e art de connaître les multiples facettes du travail accompli jusque-là. D'ailleurs, l'authenticité du programme tracé confirme cet attachement à un passé et à une identité qui ne veulent et ne peuvent céder aux alertes d'une actualité en effervescence. Les activités programmées pour cette manifestation dont la cérémonie d'ouverture a eu lieu le premier du mois en cours, a été marquée par une exposition, portant sur des productions du théâtre régional de Tizi Ouzou, nouvellement créées à l'instar de la pièce Achik, Aouicha oua El Harraz de Mohamed Cherchel et réalisée par Fouzia Aït El Hadj et Douaâ El Hammam de Z'hour Ounissi et réalisée par Lazhar Belbaz. Pour cette circonstance, le TRT, prévoit la représentation théâtrale de deux pièces, à savoir une pièce théâtrale pour enfants intitulée La vendeuse des oiseaux et L'Amour explosif. Des lectures dramatiques sont aussi au menu durant ces journées avec Mohamed Zaïmèche dans La terre et le sang, de Mouloud Feraoun et Hassène Meliani dans Laouleb (La spirale). Cette première participation est un engagement qui promet de faire sortir cette région du marasme «culturel», où le folklorique gagne le terrain à la vitesse de la lumière.