Les guéguerres entre élus communaux sont une réalité permanente à Béjaïa. Dans cette région de basse Kabylie, sept communes ne sont pas encore totalement dotées de leurs démembrements de base et vivent des situations de crise qui ne sont pas sans se traduire par des retards dans le développement local. Les différentes composantes des assemblées s´accusent mutuellement. Les tiraillements entre les élus se font désormais en public. A coups de déclarations, les parties en conflit lavent leur linge sale en public. C´est ce qui se produit présentement à l´APC de Chemini et depuis quelques mois dans la commune de Tinebdar. Dans ces deux municipalités, le torchon brûle entre les majorités, principalement les maires et les oppositions qui, à tort ou à raison, veulent changer l´ordre des choses. Dans une communiqué diffusé hier, deux élus de l´APC de Chemini s´en prennent au maire dont «la gestion est caractérisée par le clientélisme, le favoritisme et l´absence total d´un plan de développement». Parlant «d´inertie», ils citeront beaucoup d´insuffisances dans le développement avant d´expliquer que «si notre commune est en situation de blocage c´est parce que le maire refuse de constituer une alliance majoritaire à base d´un programme consensuel». En guise de protestation, ils annoncent leur retrait des commissions et ce, jusqu´à la mise en place des mécanismes nécessaires pour le bon fonctionnement de l´assemblée. Contacté par nos soins, M.Houari Hamid, maire de Chemini, élu sur la liste FLN, rejette toutes les accusations et accuse à son tour, les élus de la liste «Inamalyen» d´être à l´origine du retard de pas moins de deux projets et les invite à une table ronde en présence de la population. «Malgré la substitution des pouvoirs de l´assemblée, j´ai convoqué une assemblée pour délibérer et je m´apprête a constituer l´exécutif communal», conclut-il.