Une année après le scrutin des locales, qui a donné naissance aux nouvelles Assemblées locales pour un mandat de 5 ans, le ciel des communes, encore sous le blocage, se dégage. Hier, les élus de la municipalité de Feraoun dans la wilaya de Béjaïa sont parvenus à un consensus autour de la désignation de leur exécutif. Il a fallu qu'un élu du FFS rallie la majorité RCD pour constituer une majorité en mesure de dépasser la crise et permettre à l'Assemblée de disposer enfin de ses démembrements de base. Avec une majorité de quatre élus du RCD auxquels s'est joint l'élu du FFS, l'APC est désormais dotée d'un exécutif dont la présidence et une vice-présidence sont revenues au RCD alors que la deuxième vice-présidence est revenue au FFS. Pour en arriver à cette issue heureuse, «il aura fallu pas moins de huit sessions dont quatre ont été boycottées par les élus de l'opposition», nous affirmait hier M.Beldjoudi Fateh, membre de l'Assemblée populaire de Féraoun. A Aokas, le déblocage pourrait intervenir dès aujourd'hui puisqu'une session extraordinaire est programmée à cet effet. Issu d'une majorité relative de quatre sièges acquis au profit du RCD, le maire de la municipalité d'Aokas peine lui aussi à mettre en place l'exécutif communal. La dernière session initiée dans ce sens s'est soldée par un échec. La proposition du maire n'a pas eu l'approbation de l'Assemblée composée d'un élu RCD et d'un autre indépendant. La variante préconisée par le maire et soumise à l'Assemblée a fait l'objet de rejet. Les deux élus du FFS et trois autres du RCD, dont l'élu proposé par le maire, ont voté contre. Mais il faut noter qu'en dépit de cette discordance, les commissions communales déjà installées, ont toujours fonctionné normalement. La problématique reste posée concernant uniquement la désignation d'un exécutif. Même schéma dans la commune de Chemini, marquée ces derniers mois par une guéguerre entre deux élus indépendants et le maire. Si la situation se débloque aujourd'hui à Aokas, il ne restera plus que cinq communes à être concernées par le blocage. Il s'agit de Melbou, Souk Oufella, Chemini, Ath M'likech et Tinebdar. Cette dernière devrait connaître un dénouement rapide si on se fie aux dernières informations qui nous sont parvenues. Le RCD avec ses deux élus se coaliserait avec le FFS pour permettre l'installation de l'exécutif. Aussi, faut-il relever que la menace de dissolution proférée par les pouvoirs publics commence à donner ses résultats. La délégation des pouvoirs délibérants aux chefs de daïra a, d'abord, minimisé le blocage, permettant tout juste de régler les affaires courantes mais aussi de peser sur les positions des élus.