Un accord a été signé, des recommandations faites et le travail continue... «Au boulot maintenant!», c'est ce qui pourrait résumer la synthèse des ateliers et conclusions, tenue hier matin aux Palais de la culture suite aux réunions portant sur l'Accord de coproduction et de cooptation qui a rassemblé durant deux jours, une centaine de professionnels du domaine du cinéma entre Français et Algériens. La séance d'hier a été présidée par un représentant de la partie algérienne et un représentant de la partie française où il a été lu, à l'assistance, les différentes recommandations et propositions ayant été relevées pendant ces deux jours. Après les états des lieux, place aux modalités de concrétisation des besoins et attentes des professionnels de cinéma. Aussi, parmi ces «voeux pieux» présentés par Sadek Bedjaoui, figure la construction d'un multiplexe à Alger et l'annonce officielle de l'intégration de la Cinémathèque algérienne à la Fédération internationale des cinémathèques et la sauvegarde des archives algériennes. Après la production, un des éléments débattus et détaillés lors de ces journées, a été, sans conteste, la formation comme étant un des segments importants de cet accord. D'ailleurs, un atelier a été animé dans ce sens samedi dernier, et qui a regroupé Mme Agsous du ministère de la Culture qui évoquera le «vaste plan de relance» du cinéma en Algérie et les rôles, notamment de l'Ismas et l'Esba dans la formation des jeunes aux métiers de l'image et du son. Idem pour M.David Hivet de l'INA, Pascale Borenstien de la Fémis, et Mehdi Aït Kacimi de l'Ecole Louis Lumière qui présenteront les offres et demandes de leur école en matière de formation. De son côté, Nadia Cherabi, productrice algérienne se demande «ce qu'il ne va pas» dans ce secteur et propose de constituer un groupe mixte afin de décloisonner le monde de la formation professionnelle de celui universitaire, et les relier afin de gagner en temps et en efficacité. De son côté, Yanis Kousim, jeune réalisateur, présent avec ses amis, partage la même profession et passion pour le 7e art, confiant s'être «pris en main tout seul» et avouera être en manque de «formation théorique». Yanis Koussim sollicitera la prise en main de quelques stagiaires en formation sur un plateau de tournage comme une des possibilités d'apprentissage. Une chose est sûre, c'est la prise de conscience réelle de ces jeunes cinéastes -la relève- qui espèrent qu'apprendre et bosser, sachant que le travail est long, mais il vaut la chandelle.