Texte n L?avant-projet de loi sur la cinématographie et les multimédias vient d?être arrêté par le ministère de la Culture. Ce texte s?articule autour de plusieurs points, dont la mise en place d?une stratégie globale visant le développement et la diffusion du cinéma et ce, grâce au financement qui lui est octroyé à travers des mécanismes divers d?allocations directes et indirectes notamment à caractère fiscal et parafiscal et exonérations ainsi qu?allégements des taxes douanières et autres types de charges et octroi de prêts bancaires à taux d?intérêt préférentiels. L?Etat contribue aussi au financement de la construction, à la création et à l?équipement d?établissements de production, de formation et d?exploitation cinématographique ainsi qu?au développement de la formation et de la recherche liées au domaine de même que dans le soutien et le financement de festivals et rencontres nationales et internationales. Pour promouvoir et encourager la cinématographie et les multimédias, l?Etat algérien s?engage, par ailleurs, à encourager la création des entreprises de production, de distribution, d?exploitation ou de service liées à ces domaines ou à leurs industries techniques. Il s?engage à conclure et à établir des accords internationaux de coopération culturelle, notamment dans la coproduction et la formation. Le soutien de l?Etat à ce secteur se manifestera notamment par la défiscalisation et l?exonération douanière pour les entreprises de multimédias ; par la création de centres de formation, de centres intégrés de recherche, de développement, de conception et de création dans les diverses activités de multimédias (la simulation, la 3D, l?image de synthèse, l?holographie et l?animation?) ; par l?inscription de modules en multimédias dans les universités, les centres de formation professionnelle, les facultés et instituts polytechniques ou d?informatique, les écoles de cinéma, les écoles de Beaux-Arts? ; par l?obligation de l?enseignement des multimédias comme spécialités dans les établissements universitaires et enfin par l?obligation des entreprises stratégiques à travailler avec le secteur des multimédias. Ce texte est l'aboutissement de plusieurs réunions et rencontres entre les professionnels du cinéma et du multimédia et la tutelle, dont la première, présidée par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a eu lieu en juillet 2005 et a regroupé près de quarante intervenants du champ de la cinématographie et des multimédias. Une autre réunion s?est tenue le 10 août 2005 où des ateliers de travail ont été installés, à savoir un atelier relatif aux conditions d?exercice, à la formation et à la promotion de la pratique cinématographique ; un autre portant sur la production et le financement du secteur et enfin un atelier sur la distribution et l?exploitation. Les rapports et propositions de ces ateliers ont été soumis au ministère de la Culture et ont été étudiés par la tutelle.