Il y en a parmi eux qui pensent qu'il est inutile de souffrir sur un terrain, du moment qu'ils jouent dans un tel club. Une victoire contre l'ASO Chlef et la JS Kabylie respire. Il faut dire qu'au regard de la situation dans laquelle elle se trouvait, le moindre nouvel échec est susceptible de l'entraîner dans une véritable impasse. Elle n'a, en tout cas, pas failli à la tradition, qui est ancrée depuis quelques saisons déjà dans le football algérien et par laquelle tout champion d'Algérie qui vient d'être sacré ne parvient pas à gérer les suites de ce titre et connaît une saison suivante assez décevante. La dernière fois qu'un club a remporté deux années de suite cette distinction, c'était en 2000 et en 2001 et le club était le CR Belouizdad. Ça commence à faire date. Evidemment, on pourrait nous dire que nous allons vite en besogne et que la JSK n'a toujours pas abdiqué pour le trophée de champion d'Algérie cette saison. Le fait est que le club de la Kabylie compte aujourd'hui 11 points de retard sur le leader de la compétition, l'ES Sétif, qui n'a qu'un seul match de plus que lui. En supposant que les Canaris s'imposent dans ce match en retard (ce sera contre le MSPB à Batna), cela les ramèneraient à 8 points du club sétifien, soit un handicap assez important pour croire en un possible retournement de situation. D'autant que la JSK a affaire avec le club qui passait pour être le favori de la compétition, en début de saison, eu égard à la richesse de son effectif où des internationaux sont parfois obligés de rester sur le banc de touche. Cela sans oublier que les Canaris devront tenir compte des ambitions d'autres clubs comme l'USM Alger, l'ASO Chlef, voire même, pourquoi pas? la JSM Béjaïa. En homme averti, très expérimenté sur ce genre de question, le président du club de la Kabylie, Moh Chérif Hannachi, rétorque souvent à ses détracteurs, qu'il n'est écrit nulle part que la JSK doit remporter un titre chaque saison. La Ligue nationale a décidé de ne pas programmer de journées de championnats de D1 et de D2, ce week-end, en raison de la célébration de la fête de l'Aïd El Adha. C'est vrai, il ne faut pas gêner nos «footeux» gâtés comme pas un qui ont besoin d'un long congé pour passer cette fête en famille. Ces «footeux» n'ont pas à prendre en exemple les footballeurs de Tunisie et du Maroc qui ont disputé une journée championnat dimanche, c'est-à-dire la veille de l'Aïd. Chez nous, des policiers, des gendarmes, des médecins, des infirmiers et nous passons, sont en poste le jour même de l'Aïd. Ce n'est pas le cas de ces «footeux» qui gagnent dix fois plus qu'eux mais qu'on ne saurait déranger pour une telle fête. Et dire que des clubs disent qu'ils veulent aller vers le professionnalisme. Ce n'est, certainement, pas avec une telle mentalité qu'ils réussiront. En outre, sur demande de l'ESS, un match en retard est programmé, ce vendredi, entre ce club et le RCK. Pourquoi ce match-là et pas ASO-ESS qui est, lui aussi, un match en retard? S'agit-il d'un cadeau fait pour les Sétifiens pour leur permettre de préparer leur match de Coupe arabe contre le Hillal du Soudan? Et puis, à partir du moment où il y a RCK-ESS vendredi, pourquoi ne pas programmer d'autres matchs en retard comme MSPB-JSK et MCS-USMAl?