Plus déterminés que jamais, les syndicats de la santé publique ont décidé de maintenir la protestation jusqu'à satisfaction de toutes les revendications. Les blouses blanches voient noir. Les syndicats de la santé - Snapsy, Snmasm, Snpsp, Snpdsm et Snpssp - membres de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (Cnsafp), maintiennent le mot d'ordre de la protestation. Ils appellent à une grève générale de cinq jours à partir de samedi prochain. C'est ce qu'ont affirmé hier, Lyès Merabet, porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, lors d'un point de presse animé au siège du Cnsafp. Cette décision a été prise lors d'une réunion extraordinaire de la coordination tenue le 21 novembre. Cette grève concerne «les activités de soins et de consultations en dehors des urgences, les explorations logiques et d'imagerie médicale en dehors des urgences, les activités de prévention, toutes les activités d'enseignement en sciences médicales ainsi que les jurys d'examen de graduation et de postgraduation, la participation aux différents conseils médicaux et scientifiques, comités médicaux et d'expertise ainsi qu'aux commissions nationales et de wilaya. Contrairement aux contestations précédentes, la protestation qui va débuter samedi prochain, sera organisée uniquement par les syndicats de la santé. Les Syndicats autonomes des travailleurs de l'éducation (Satef), le Syndicat des personnels de l'éducation, (Unpef) et le Syndicat national autonome des professeurs et enseignants du secondaire (Snapest) ne prendront pas part à ce débrayage. A ce propos, M.Merabet exclut toute manoeuvre de leadership pour mener le combat en solo «le Snapest et l'Unpef ont d'autres préoccupations organiques». Selon le conférencier, les syndicalistes de l'Unpef préparent le congrès qui devrait avoir lieu en janvier prochain. Par ailleurs, le Cnapest est en train de renouveler le bureau national, a-t-il expliqué. «Les revendications de ces syndicats restent et resteront toujours d'ordre socioprofessionnel.» Plus déterminés que jamais, les syndicats de la santé publique ont décidé de maintenir la protestation jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications. La Coordination revendique le respect, la reconnaissance totale des syndicats autonomes comme partenaire social à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l'inflation galopante, l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire et un statut digne pour les professionnels de la santé. En plus de la grève, tous les praticiens de la santé vont observer en parallèle, des sit-in dans des hôpitaux et au sein des centres hospitalo-universitaires de toutes les wilayas. Pour Alger, les sit-in se dérouleront au CHU de Bab El-Oued, Parnet, Béni Messous et au CHU Mustapha-Bacha. La grève organisée par la Csafp, les 9,10 et 11 novembre derniers, a vu une adhésion nationale. Selon les estimations de ses initiateurs, elle a dépassé les 90% dans le secteur de la santé et a atteint entre 60 et 70% dans l'éducation nationale. Ce dernier chiffre a été contesté par le département de Benbouzid qui a avancé un taux de suivi de 4% seulement.