Plus d'une centaine d'étudiants n'ont pas passé leurs examens depuis samedi dernier. Les réunions se suivent et se ressemblent. Les hospitalo-universitaires ont rencontré, avant-hier encore, Rachid Harraoubia et Saïd Barkat, respectivement ministre de l'Enseignement supérieur et ministre de la Santé. Cette rencontre, la deuxième organisée avec M.Harraoubia, s'est terminée en queue de poisson. Les syndicalistes sont sortis déçus puisque «aucun résultat concret n'a été enregistré». «Le ministre de l'Enseignement supérieur campe sur ses positions et celui de la Santé nous a fait des promesses verbales», a indiqué, hier, à L'Expression, le professeur Nacer Djidjli, secrétaire général du Syndicat des professeurs et docents. Ainsi, dit-il, le mouvement de grève nationale illimitée continue jusqu'à samedi prochain, date de la tenue d'une autre assemblée générale des hospitalo-universitaires. Celle-ci sera organisée au Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc) du CHU Mustapha-Bacha pour informer la base,des évolutions enregistrées par rapport à leurs revendications, et partant, de décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation. A noter que les examens restent toujours bloqués en raison de ce débrayage qui a touché également les cours, les travaux dirigés et les travaux pratiques de graduation et de post-graduation, les jurys du Dems, de maîtrise d'assistanat, de docentat, de professorat et de thèse. Selon notre interlocuteur, plus d'une centaine d'étudiants n'ont pas passé leurs épreuves depuis samedi dernier. A rappeler que les représentants syndicaux des praticiens de la santé publique, membres de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique ont décidé d'une autre grève nationale qui sera organisée à partir du 17 janvier prochain pour une durée d'une semaine. Elle touchera toutes les activités des soins. Les cinq syndicats de la santé sont le Snapsy, le Snmasm, le Snpsp, le Snpdsm et le Snpssp. Leurs doléances s'articulent autour du «respect et de la reconnaissance» des syndicats autonomes en tant que partenaires sociaux à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l'inflation galopante, l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire et un statut digne des professionnels de la santé.