La déclaration faite récemment par Chakib Khelil donne un avant-goût du discours présidentiel. Le chef de l'Etat effectuera, à partir de demain, une visite d'inspection dans la capitale de l'Ouest, Oran. Ce périple n'est pas le premier du genre. M.Bouteflika s'est rendu à plusieurs reprises à El-Bahia. Or, cette fois-ci, ce déplacement revêt un cachet spécial puisqu'il coïncide avec le Sommet de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui se tiendra, ce mercredi, à Oran. Il est attendu que le chef de l'Etat délivre un discours fort sur la crise financière internationale, sur la chute des prix du baril de pétrole. S'il se rend à Oran, c'est avec l'idée d'y transmettre un message fort en ces moments incertains. La présence des ministres de l'Energie des pays membres de l'Opep, sera pour lui une opportunité de replacer les turbulences financières internationales dans le contexte qui est celui du monde, aujourd'hui. On croit savoir qu'il appellera les pays de l'Opep à resserrer les rangs pour faire face à cette crise. La rencontre d'Oran s'annonce comme un événement déterminant pour l'Opep dans une conjoncture qui ne lui semble pas favorable. Les ministres de l'Energie des pays de l'Opep et plusieurs experts sont attendus à ce sommet. Ainsi, les regards du monde entier seront braqués sur Oran. La crise financière, la dégringolade des prix du pétrole sont deux facteurs majeurs qui s' imposent à l'actualité internationale. Avec la chute spectaculaire des prix du pétrole, les pays producteurs se retrouvent devant un dilemme. Ces derniers ne semblent pas avoir d'autre choix que de fermer les vannes des pipelines. D'ailleurs, il est préconisé l'unanimité sur la décision qui sortira de ce sommet. Alors que le baril flirte avec les 40 dollars, une baisse, drastique de la production, estiment certains experts, s'avère en effet indispensable. «L'Opep doit procéder à une coupe plus sévère dans sa production pour établir l'équilibre entre l'offre et la demande», a expliqué le président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Chakib Khelil, lors de son passage, jeudi dernier, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Cette déclaration donne un avant-goût du contenu, et sans doute de la portée qu'aura le discours que prononcera le chef de l'Etat à l'ouverture du Sommet. Sachant que le non-respect des quotas de l'Opep, par certains de ses membres, est un secret de Polichinelle, le président de la République va appeler les pays membres à faire preuve de discipline. Il faut dire que le non-respect des quotas pose sérieusement problème et fragilise la position de l'organisation. Le message du président de la République, expert dans les questions internationales, est très attendu par les places financières. La tenue du Sommet de l'Opep offre l'occasion pour Alger de replacer les événements qui tournent autour du pétrole, dans leur contexte réel. Par ailleurs, le chef de l'Etat fera de son déplacement d'une pierre, deux coups. A l'instar du Sommet de l'Opep, l'hôte d'El-Bahia passera en revue les réalisations en chantier, notamment le grand centre des conférences internationales qui accueillera les travaux des ministres de l'Energie de l'Opep.