Les dégâts des inondations de Bab El Oued et de Ghardaïa auraient pu être minimisés avec une meilleure prévention et gestion des risques majeurs. Réduire les dégâts des catastrophes naturelles est un défi que l'Algérie doit relever et gagner. C'est ce qu'a déclaré, hier à Alger, Farid Bensebaïni, directeur général du projet «Appui au renforcement des capacités nationales pour l'analyse des facteurs de vulnérabilité liés aux risques et catastrophes naturelles en Algérie». Ce projet s'inscrit dans le cadre des priorités définies dans le deuxième «Cadre de coopération de pays» (CCP) entre le gouvernement algérien et le Pnud, ainsi que le «Cadre des Nations unies d'assistance pour le développement» (Undaf 2002-2006). L'objectif de ce projet est d'approfondir la connaissance du risque, la concertation, la coopération et la communication entre les différents secteurs concernés afin de limiter les dégâts des catastrophes naturelles. Ceci se traduit par la réalisation d'activités locales de réduction de vulnérabilité aux catastrophes naturelles, par la promotion des plans locaux de prévention des risques et de gestion des catastrophes. Lors de la rencontre d'évaluation technique des activités de ce projet, M.Bensebaïni a affirmé que l'Algérie aurait pu minimiser les dégâts des inondations de Bab El Oued et de Ghardaïa par une meilleure prévention et gestion des risques majeurs. En d'autres termes, il s'agit de renforcer les capacités nationales pour répondre aux besoins exprimés en matière de réduction des risques dus aux aléas naturels. Pour ce projet-pilote qui a été lancé par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme (Matete), neuf wilayas ont été retenues. Pour l'est du pays, il s'agit d'Annaba, Batna, Constantine et Jijel, pour le centre, Médéa et Tipaza, Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès pour l'ouest et enfin Béchar pour le sud du pays. Au sein de chacune de ces wilayas, une zone d'études a été sélectionnée pour y mener le programme retenu par le projet pour l'investigation sur les facteurs de fragilité et la réalisation de plans d'exposition aux risques. Selon M.Bensebaïni, le renforcement des capacités nationales se traduit par une consolidation de la coordination intersectorielle dans le domaine de la prévention et la valorisation du savoir-faire national dans le domaine de la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Cette dernière se fait à travers la mise en oeuvre de partenariat: autorités locales et organismes publics à vocation technique et scientifique de chaque wilaya. L'informatique et la technologie moderne ont un rôle à jouer dans la prévention. En effet, l'utilisation du matériel informatique et l'exploitation du logiciel se sont avérées déterminantes pour préciser les tâches réalisées, les capacités mobilisées, l'identification des besoins, le recensement des contraintes et la définition des insuffisances dans chaque wilaya. Il est à noter que le présent projet a vu le commencement de ses travaux en 2006 et le budget alloué est de l'ordre de 860.000 dollars US.