Les catastrophes naturelles font des ravages de par le monde. Les dégâts engendrés prennent des proportions de plus en plus alarmantes. En Algérie, entre les séismes de Chlef, Boumerdès, l'explosion de gaz à Skikda, l'invasion acridienne et les inondations de Bab El Oued et plus récemment celles de Ghardaïa et Béchar, les conséquences néfastes des risques majeurs se suivent, mais se ne ressemblent pas. Compte tenu de l'ampleur des préjudices humains, financiers et environnementaux causés par ces catastrophes, les pouvoirs publics sont interpellés et se doivent d'engager une politique claire et efficace de prévention et de prévision des risques majeurs. Notre pays est confronté au moins à une douzaine de ce type de risques. Ainsi, outre les tremblements de terre, les inondations, la désertification, les dangers technologiques et industriels, dus à l'édification d'installations électriques et chimiques dans des zones fortement urbanisées, d'autres menaces ne sont pas à exclure. Mais l'Algérie a-t-elle les moyens pour faire face à ces risques? Non, soulignent des experts ayant pris part, hier à Alger, à une journée d'étude portant sur la gestion climatique et la prévention contre les risques majeurs. «Nous voulons apporter notre savoir-faire à l'Algérie par le biais de nouveaux produits comme la micrométéorologie automatique. Cet appareil, dont le prix oscille entre 5000 et 10.000 euros, consiste à prévenir les orages, les inondations...Nous en avons déjà vendu 150 en Algérie et nous poursuivons cette promotion», a souligné, à L'Expression le patron de la société française Cimel Electronique, Didier Crozel. Il poursuivra: «La réunion d'aujourd'hui s'inscrit dans le cadre d'échange entre experts et investisseurs pour développer des projets innovants en matière de la protection contre les risques majeurs, la dégradation du sol, la préservation de l'eau, pour une meilleure production agricole.» De son côté, le directeur technique au niveau de l'Office national de la météorologie (ONM), Rabah Naïli, a indiqué à L'Expression que l'Algérie demeure loin en matière d'équipement contre les risque majeurs. A ce titre, il dira: «Alors qu'en France, on compte environ 3000 stations micrométéorologiques automatiques, en Algérie nous n'avons que 250. C'est loin d'être suffisant pour un pays aussi vaste que le nôtre.» Et de rappeler que l'Office national de la météorologie compte acquérir incessamment un super calculateur qui servira à faire une prévision numérique du temps.