Ce nouvel organisme financier naîtra à partir de la transformation de la Banque algérienne de développement (BAD). Une société publique d'investissements sera créée à la fin du mois de janvier 2009, a indiqué hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi. Ce nouvel organisme financier, qui naîtra à partir de la transformation de la Banque algérienne de développement (BAD), devrait intervenir sous la forme d'un fonds d'investissements publics sur le marché algérien, et sera l'instrument qui permettra aux opérateurs d'accéder aux ressources financières pour financer les grands projets d'investissements nationaux. «C'est une société d'investissement qui intervient sous forme de fonds d'investissements», a indiqué le ministre dans ce sens. Ce fonds sera principalement tiré des ressources qui seront mises à la disposition de ladite société par le Trésor public ou empruntées sur le marché national des capitaux, a ajouté le ministre. En effet, les banques publiques nationales accumulent, actuellement, des liquidités de plusieurs centaines de milliards de dinars et le pays dispose, à ce jour, quelque 140 milliards de réserves de change. Ce qui constitue une ressource importante pour financer l'économie nationale, selon l'ancien ministre des Finances Abdelatif Benachenhou, lors d'une rencontre économique qui a eu lieu le 3 décembre à Alger. «Le taux d'épargne est passé de 40% en 2003 à 60% en 2008. Cet épargne à 77% public est disponible pour financer l'économie» avait-il suggéré. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est également du même avis puisque, selon lui «l'Algérie offre la possibilité aux opérateurs de lever localement les crédits nécessaires pour lancer leurs projets». Par ailleurs, M.Djoudi n'a pas écarté la possibilité que le futur fonds prendrait des participations dans des entreprises publiques existantes ou à créer et participerait aux montages financiers de projets. Rappelons que la création de cette société d'investissement avait été décidée en septembre dernier lors de l'audition annuelle consacrée aux activités du secteur des finances, dirigée par le chef de l'Etat. Lors de cette dernière, le président avait instruit le ministre des Finances de diligenter la réflexion pour la création d'un mécanisme financier national, à travers lequel le Trésor sera en mesure de mobiliser et de fructifier une part l'importante de l'épargne de l'Etat. Celui-ci interviendrait en appui au financement de l'investissement économique dans le pays.