Photo : APS Par Salah Benreguia Le Fonds national des investissements (FNI) aura comme principale charge le financement des projets d'équipement public et des opérations du secteur économique. Doté d'un capital de 150 milliards de dinars, il contribuera à la création d'emplois, mais surtout à une meilleure utilisation des ressources internes. «Le Fonds national des investissements permettra d'accroître fondamentalement la production nationale, d'assurer une plus grande diversification de la production et des revenus hors hydrocarbures, et de participer à la création d'emplois, particulièrement au profit de la jeunesse, et la prise en compte de tout critère devant concourir à un bilan-devises positif», a expliqué hier le ministre des Finances en marge de la cérémonie d'installation de ce fonds. Né de la restructuration de la Banque algérienne de développement (BAD), cet organisme pourra, selon le premier argentier du pays, intervenir à moyen terme pour un montant minimum de plus de 1 000 milliards de dinars dans une approche nouvelle et complémentaire du développement de l'économie nationale. En clair, les pouvoirs publics interviendront via cette institution pour financer des projets d'équipement public, à travers des opérations inscrites au budget de l'Etat, et de projets d'investissements publics inscrits au budget de l'Etat et couverts par des financements mixtes (budget, Trésor). L'intervention du FNI a trait, aux dires de Djoudi, au financement d'opérations du secteur économique, en d'autres termes le financement de projets d'investissement économiques, la syndication de crédits pour le financement de projets d'investissements, le financement de la mise à niveau du secteur public économique et, enfin, le montage de co-financements de projets du secteur public et/ou économique. «Le Fonds participera au capital, en partenariat avec des entreprises publiques et/ou des investisseurs étrangers et/ou d'investisseurs nationaux, de sociétés mixtes chargées de la réalisation de projets de développement, et il s'occupera de la gestion des financements extérieurs résiduels et autres concours extérieurs entrant dans le cadre d'accords gouvernementaux, et émission de garanties», ajoute-t-il. Avec 150 milliards de dinars, le fonds permettra-t-il de financer ces projets tous azimuts ? A cette question, le ministre a indiqué qu'en plus de ses fonds propres, il aura à mobiliser des ressources additionnelles à travers des prêts et avances du Trésor et le recours au marché financier. S'agissant du mode de gestion de ce fonds, M. Karim Djoudi a souligné que la direction générale du FNI sera «soutenue par un conseil de direction, qui aura pour principale charge de conduire les activités de cette institution, et par un comité stratégique». Ces deux instances sont présidées par le ministre des Finances, qui aura notamment pour mission de fixer les directives relatives à la politique de cet organisme ainsi que les orientations. S. B. Le FNI n'est pas un fonds souverain interne, selon Djoudi Peut-on qualifier le FNI de fonds souverain interne ? Non, répond Karim Djoudi.«Notre position est claire et réconfortée par ce qui s'est passé sur les marchés internationaux. Nous nous sommes refusés à mettre nos réserves de changes dans des fonds souverains. Notre souhait est de réconforter l'action des pouvoirs publics pour transformer une partie des ressources publiques en levier de développement économique», argue-t-il.