C'est une année exceptionnelle qui s'achève pour ce club qui a obtenu trois titres majeurs. Manchester United a conquis le titre de Champion du monde des clubs 2008, hier, à Yokohama, malgré un carton rouge et un gardien équatorien exceptionnel. Wayne Rooney a inscrit l'unique but de la partie à un gros quart d'heure du terme. C'est un triplé historique (Championnat - Ligue des champions - Coupe du monde des clubs) que les Diables Rouges ont réussi. La première mi-temps se résume à un duel entre José Cevallos et les attaquants de Manchester. Le portier équatorien en sort largement vainqueur. Même si Jairo Campos se créé la première occasion mais manque le cadre à bout portant (4'), MU domine très vite les débats. Wayne Rooney, à la réception d'une longue ouverture de Rio Ferdinand, contrôle de la poitrine et enchaîne par une volée que Cevallos repousse en gratifiant le public d'un joli plongeon (10'). L'attaquant anglais s'essaie ensuite au boulet de canon des 16 mètres, mais trouve le bras gauche du gardien de la Liga (15'). Cristiano Ronaldo s'amuse un peu sur son aile gauche, centre aux six mètres, Carlos Tevez croise sa tête et pense avoir ouvert le score. Mais Cevallos sort un arrêt digne de Gordon Banks (20'). Rooney tente ensuite un lob, Cevallos est battu... mais c'est au-dessus (22')! A qui le tour? Park Ji-Sung, au bout d'un mouvement sublime entre Rooney et Tevez, décoche une frappe depuis le côté droit de la surface. Le dernier rempart équatorien est encore sur la trajectoire (35'). Les Red Devils ont le mérite de ne pas se décourager. Rooney trouve encore Tevez et l'Argentin frappe fort au but, mais son tir est stoppé par vous-savez-qui (41‘). Dans la continuité, Ronaldo centre au premier poteau, Rooney reprend à moins d'un mètre de la ligne de but, mais c'est précisément là que Cevallos a installé son campement (41'). Au retour des vestiaires, on s'attend à ce que les gants de Cevallos chauffent de nouveau. Mais un incident va changer la donne: Nemanja Vidic se rend coupable d'un mauvais geste et est exclu (49'). Du coup, Tevez est remplacé par Jonny Evans. Les Mancuniens sont forcément moins tranchants mais restent les plus dangereux. Ronaldo frappe des 16 mètres mais la suite est bien connue: Cevallos s'interpose (55'). Edwin Van der Sar, sans doute jaloux de voir son vis-à-vis briller à l'autre bout du terrain, sort de sa torpeur. Sur une frappe lointaine de la satisfaction de Quito, l'Argentin Alejandro Manso, le gardien néerlandais s'envole vers sa lucarne droite et claque la balle hors des bois (63'). La Liga manque cruellement d'ambition malgré sa supériorité numérique. Et va le payer. Ronaldo, servi dans la surface, donne un petit ballon à Rooney. Le buteur des Diables Rouges enveloppe joliment son ballon et trompe enfin Cevallos, qui n'a rien à se reprocher (0:1, 73'). Les Equatoriens essaient alors d'attaquer plus, mais ce n'est pas très efficace. Luis Bolanos et Claudio Bieler, excellents contre Pachuca, ne sont pas dans un bon soir. Seul Manso est à la hauteur, mais cela ne suffit pas pour déstabiliser la défense diabolique des Rouges. Manso essaie une dernière fois en frappant des 16 mètres. Le ballon semble filer dans la lucarne gauche mais Van der Sar montre qu'il peut couvrir ses deux côtés parfaitement. Manchester l'emporte logiquement et s'empare de son premier titre de Champion du monde des clubs pour couronner une année exceptionnelle où ils auront quasiment tout gagné.