C'est sur un service de Cristiano Ronaldo que le buteur de Manchester a trompé le gardien adverse, José Cevallos, d'une frappe enroulée au deuxième poteau (73e). Déjà vainqueur de la Ligue des champions et de la Premier League, en partie grâce à Cristiano Ronaldo, Manchester United a conclu l'année avec un succès au Mondial des clubs. Dimanche, à Yokohama, les Red Devils ont dominé Quito (1-0), devenant le premier club anglais à soulever le trophée. Un titre qu'ils doivent surtout à Wayne Rooney, buteur en finale et auteur d'un doublé en demi-finale face à Osaka (5-3). La planète football attendait Cristiano Ronaldo, couronné du Ballon d'Or et, comment pourrait-il en être autrement, futur meilleur joueur Fifa de l'année. Mais ce dimanche à Yokohama, en finale du Mondial des clubs, elle a pu contempler un autre diable: Wayne Rooney. Unique buteur contre la Liga de Quito (1-0), l'international anglais a libéré des Red Devils à la peine dans ce match et réduits à dix après l'expulsion de Nemanja Vidic pour un vilain coup de coude avant l'heure de jeu. Il offre aux siens un troisième titre majeur cette saison, après la Ligue des champions et la Premier League. C'est sur un service de Cristiano Ronaldo que le buteur de Manchester a trompé le gardien adverse, José Cevallos, d'une frappe enroulée au deuxième poteau (73e). Avant cela, le portier équatorien s'était montré insensible aux charmes pourtant ravageurs des Mancuniens, d'abord devant Rooney coup sur coup (10e, 14e), puis Carlos Tevez (20e, 41e), Park Ji-Sung (35e) et Cristiano Ronaldo (55e). De là à dire que les hommes d'Alex Ferguson ont survolé cette rencontre, c'est injuste pour Quito, qui aurait aussi pu ouvrir le score plus tôt par l'intermédiaire de Norberto Araujo et Jairo Campos qui, nul ne sait comment, ont laissé le cuir leur échapper des pieds sur un coup franc dangereux (5e). United succède au Milan AC De même, Edwin van der Sar a dû s'employer pour sortir une frappe en lucarne d'Alejandro Manso (64e), puis une dernière tentative de Claudio Bieler (89e). L'entraîneur équatorien, Edgardo Bauza, l'avait déclaré avant la match: il visait le titre et rien d'autre. Ses joueurs ne sont pas passés loin. Mais comme souvent dans les matches indécis, c'est le talent individuel qui a fait la différence. Et sur ce point, il n'y a pas eu photo. Quito n'a pas pu cadenasser toute la fougue de Wayne Rooney, lui qui, jeudi dernier, avait déjà inscrit un doublé plein d'opportunisme contre le Gamba Osaka en demi-finale de ce Championnat du monde des clubs (5-3). «Je crois que Wayne peut devenir un vrai numéro 9». Nous essayons de le faire progresser dans ce domaine», explique son entraîneur à la BBC. «Nous le faisons jouer à ce poste la plupart du temps depuis le début de saison. Ses mouvements et sa force de pénétration sont très bons.» Sa finition aussi, car son but n'était pas non plus un immanquable. Avec ce trophée, Manchester United devient le deuxième club européen à s'imposer dans cette compétition après l'AC Milan, vainqueur l'an dernier. Mais il entre surtout dans l'histoire puisqu'aucun club anglais n'avait jusque-là soulevé le trophée. C'est dire si cette saison, il n'y en a eu que pour ces diables de Manchester. Cristiano Ronaldo comme Pelé, selon Ferguson L'entraîneur de Manchester United, Alex Ferguson, pense que Cristiano Ronaldo est de la trempe des joueurs de légende tels que Pelé ou Maradona. «Cristiano est superbe. Il a le timing pour mettre la balle au fond des filets, il est adroit des deux pieds et a une grande maîtrise dans le jeu aérien. Il ressemble à ces avants-centres d'antan», a estimé Sir Alex Ferguson, dimanche au Japon. «Ronaldo n'a que 23 ans, c'est encore très jeune et il a beaucoup d'atouts pour prouver au fil du temps qu'il appartient à la lignée des joueurs de légende. Quand il aura 28 ou 29 ans, je pense qu'il aura répondu à toutes nos attentes», a poursuivi l'entraîneur anglais, qui n'envisage toujours pas un départ de son joueur pour le Real Madrid.