Alger sera dotée de gratte-ciel, d'un hypercentre commercial, d'un parc aquatique et d'une marina. La baie d'Alger va changer de look dans les prochaines années. La Société par actions Dahli, spécialisée dans l'immobilier d'affaires, de l'hôtellerie et des loisirs compte, à partir de 2011, réaliser des gratte-ciel, un hypercentre commercial, un parc aquatique et une marina. Le coût du projet avoisine les 2 milliards d'euros. Avec une superficie de 75 hectares, le projet se décline en trois parties: hôtellerie, services et structure commerciale. En plus de l'hôtel Hilton, le groupe Rahim compte réaliser des appartements-hôtels sous forme de résidences composées de deux tours de 20 et 23 étages englobant 168 appartements de grand standing d'une surface de 70 à 600m² avec un méga-fitness. Le City Center sera conçu pour les affaires. Trois tours de bureaux «bâtiments intelligents» d'une superficie de près de 100.000m², 10.000 postes de travail dont une tour, Algeria Business Center, de 25.000m², achevée en juillet 2005 et actuellement opérationnelle. En outre, la baie d'Alger sera dotée d'un Palais des congrès, multifonctionnel et d'une capacité de 4200 places. Pour ce qui est du côté commercial, un centre commercial de 34.000m² sera géré par l'entreprise française Ardis-Centre et composé de 40 supermarchés. A proximité, le groupe Rahim compte réaliser un centre de loisirs d'une capacité d'accueil de 30.000 visiteurs/jour. Ce «Parc aquatique Baba Arroudj» sera doté d'une partie couverte. La «Marina Baie d'Alger» quant à elle, avec un port de plaisance de 604 places, «s'impose comme une porte ouverte sur la Méditerranée consacrant de fait, la présence de l'Algérie dans le tourisme maritime». Elle constituera un pôle d'attraction pour les plaisanciers qui ont du mal à trouver des ports d'attache au sud de la Méditerranée et une destination pour les bateaux de croisière. Les travaux de réalisation de la première phase, en cours, seront achevés totalement en 2011. Une fois terminé, le projet Alger-Medina offrira, à terme, près de 11.000 emplois pour sa gestion et accueillera plus de 100.000 personnes/jour. Afin de réaliser une partie du projet immobilier Alger-Medina, le groupe Dahli compte associer les Algériens à travers une collecte de fonds. En effet, le président-directeur général de cette SPA, Mohamed Abdelouhab Rahim, a annoncé, hier à Alger, le lancement d'un emprunt obligataire grand public pour un montant de 8,3 milliards de dinars à compter du 11 janvier 2009. Cette opération a obtenu le visa de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). L'émission comprend 830 000 obligations d'une valeur nominale de 10.000 dinars chacune. Ces dernières se singularisent par la durée de la maturité de 7 ans, le taux d'intérêt progressif de 4% la première année et de 6,75% en 2016, le tout exonéré d'impôt. L'obligation est transformable en liquidité à tout moment. Le taux de rendement moyen réel du titre est de 5,19%. Cette émission obligataire, qui sera cotée à la Bourse d'Alger, disponible à tout moment, est destinée à financer une partie du projet immobilier Alger-Medina. L'emprunt est adossé à des garanties sous forme d'hypothèques sur les actifs de la société SPA Dahli: les bâtiments «Hôtel Hilton» et «Tour Algeria Business Center» pour une valeur globale figurant au bilan du 31/12/2007 d'un montant de 23.580.690.000DA, soit trois fois le montant de l'emprunt. Le souscripteur pourra acquérir ces obligations auprès des principales agences des banques suivantes, membres du Syndicat de placement: Banque extérieure d'Algérie (BEA), Banque nationale d'Algérie (BNA), Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr), Banque de développement local (BDL), Caisse nationale d'epargne et de prévoyance - Banque (Cnep-Banque), Crédit populaire d'Algérie (CPA), BNP-Paribas El-Djazair, Société Générale Algérie. Pourquoi le Groupe a-t-il fait recours à cette formule de financement? «Il a été décidé de faire appel à l'épargne publique afin de permettre aux citoyens de participer à l'édification de la capitale et de profiter par là même, des retombées financières du projet avec des garanties certaines. Il convient de dire, par ailleurs, que la SPA Dahli réduit les risques financiers au strict minimum en finançant sa croissance sur fonds propres. Ses bénéfices sont entièrement réinvestis dans le développement de son activité», a assuré le concepteur du mégaprojet.