L'Egypte, l'Algérie, la Libye, la Tunisie, la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et la commission de l'UA font partie de cette force. La seconde réunion des ministres de la Défense des pays de l'Afrique du Nord a abouti à la mise sur pied d'une force de réserve, dans le sillage des contingents régionaux de l'Union africaine (UA). Cette force a été constituée à l'issue des travaux qui ont regroupé les ministres de la Défense de l'Algérie, la Libye, l'Egypte, la Tunisie, la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et la Commission de l'UA. Les responsables de la Défense de ces pays ont indiqué que cette force de réserve est dotée d'un secrétariat exécutif, d'une structure de planification et d'un fonds de financement basé en Libye, d'un commandement qui se trouve en Egypte et de deux bases administratives en Algérie et en Egypte. L'Algérie participera avec 12.000 soldats. C'est ce qui a été annoncé à la clôture de cette réunion, la deuxième du genre. Ces efforts ne semblent pas arranger l'Europe, ou du moins la convaincre, car elle compte pour la seconde fois annuler le Rallye Paris-Dakar. En effet, cette initiative ne fera que renforcer la sécurité dans une région connue pour être le fief du Gspc, la branche africaine d'Al Qaîda. Justement, les pays européens ont exprimé leur crainte quant aux menaces du Gspc. Ce dernier aurait en effet menacé d'attaquer le Rallye Paris-Dakar. Si pour l'instant, aucune menace effective n'a été rendue publique, il n'en demeure pas moins que le danger existe et c'est ce qui accentue la crainte des pays européens qui agissent avec le nouvel adage selon lequel «il vaut mieux prévenir que périr». Aussi, cette Force africaine ne sera que la bienvenue pour la sécurité de la région, en ce sens qu'elle contribuera au maintien de son équilibre sécuritaire. La reprise des hostilités entre les rebelles touareg et les forces du gouvernement malien, montre que ce projet s'avère d'une importance capitale. Il ne faut pas perdre de vue aussi le projet américain de l'Africom qui sera définitivement écarté. Cela se passe au moment où George W.Bush, le président des Etats-Unis, sortant, a remis un rapport satisfaisant sur le Maghreb notamment l'Algérie, l'Etat le plus menacé par l'hydre terroriste. Le rapport classe l'Algérie comme étant un pays efficace en matière de lutte antiterroriste et un pays stratégique pour les Etats-Unis d'Amérique. Dans ce même rapport, l'on a relevé toute la nécessité des relations bilatérales avec l'Algérie, notamment en ce qui concerne la lutte contre les résidus du terrorisme. Il est noté également que l'Algérie est un pays d'une extrême importance puisqu'il joue un rôle majeur entre les Etats-Unis et les autres pays arabes, le qualifiant comme étant un partenaire presque indispensable dans le domaine de l'économie et de l'énergie. L'Algérie est perçue également, comme disposant d'un énorme potentiel en matière d'investissement économique, social et culturel. L'Algérie est le second partenaire des Etats-Unis en Afrique. Reste maintenant à savoir comment seront les relations bilatérales entre les deux pays. Mais l'on sait, d'ores et déjà, que de nombreux responsables américains annoncent la couleur des rapports algéro-américains, les estimant sur la bonne voie. Cependant, le rapport ne manquera pas de communiquer son point de vue sur ce qui se passe actuellement au nord du Mali, fait qui selon le rapport pourrait déstabiliser la sécurité au nord de l'Afrique, non sans avoir parlé du différend entre le Maroc et l'Algérie concernant de problème du Sahara occidental qui est une question de décolonisation prise en charge dans le cadre des résolutions de l'ONU. Néanmoins, en ce qui concerne ce dossier, rappelons que Washington avait pris en considération les efforts de l'Algérie pour aboutir à un compromis.