Le président malien a ressollicité l'Algérie pour un soutien militaire et logistique dans le cadre de la lutte contre les groupes d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Les travaux de la 4e réunion de la Commission des chefs d'états-major des pays membres de la capacité de la région d'Afrique du Nord relevant de la Force africaine, tenus au cercle de l'Armée à Beni Messous (Alger) se sont clôturés sur «un accord portant sur les deux volets, opérationnel et organisationnel», a révélé le chef de la délégation algérienne, le général Kadouri Mustapha. Constituée de la Libye, l'Egypte, la Mauritanie, la République arabe sahraouie démocratique et la Tunisie ainsi que les membres du secrétariat exécutif de cette instance et des représentants de la Commission de l'Union africaine (UA), la capacité africaine «sera opérationnelle dès le mois de juin 2010», a souligné encore le général avant d'ajouter que les pays membres de la capacité nord-africaine poursuivent le même procédé de formation et les mêmes visions tactiques et opérationnelles. Toutefois, la même source révèlera que chaque pays membre participera avec un quota de 5 000 éléments chacun. Ce qui fera au total un effectif de 30.000 éléments pour la capacité nord- africaine. De son côté le chef des forces terrestres, le général Bendjemil Kadour, représentant du chef d'état-major de l'ANP à cette réunion, a valorisé les résultats ayant sanctionné cette rencontre en considérant que «c'est un pas en avant dans la construction de la capacité et sa concrétisation pour lui permettre d'assumer sa mission relative à la réalisation de la paix et de la sécurité africaines». La même source a indiqué que le rapport sera soumis au Conseil des ministres de la Défense des pays membres qui se tiendra le mois de novembre prochain. Ce rapport constitue, de l'avis du général Bendjemil Kadour, un pas qualitatif dans le processus de la création de la capacité nord-africaine sous l'égide de la force africaine. L'Algérie, rappelle-t-on, a abrité auparavant un atelier de trois jours sur la dimension policière et le personnel civil de la Force africaine en attente (FAA) de l'Union africaine (UA) avec la ferme intention des participants à rendre opérationnel ce mécanisme au premier semestre de 2010. Par ailleurs, le président malien, Amadou Toumani Touré, a ressollicité l'Algérie pour un soutien militaire et logistique dans le cadre de la lutte contre les groupes d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), surtout si l'aide proviendra des pays voisins comme l'Algérie et la Mauritanie qui délimitent les frontières nord du Mali, une bande réputée comme base d'Aqmi.