Plusieurs protocoles d'accord devront être entérinés entre l'Italie et l'Algérie. Le président du Conseil des ministres italien, M.Silvio Berlusconi est arrivé, hier à Alger, pour une visite officielle d'une journée, à l'invitation du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations algéro-italiennes en de multiples domaines. Elle constitue le prolongement de la réunion mixte algéro-italienne qui s'est tenue à Alger en avril dernier au cours de laquelle les deux parties ont entériné un protocole portant sur le développement de la coopération bilatérale en matière de promotion des activités liées aux PME-PMI auxquelles un crédit avoisinant 52 millions de lires a été accordé en mars dernier. Ainsi, l'Italie, qui est créancière d'une dette extérieure équivalant à 2 milliards de dollars, compte reconvertir 500 millions de dollars en investissement, remboursable à long terme et ce, dans différents domaines sociaux (la pêche, les hôpitaux, etc.). Dans une déclaration télévisée en Italie, M. Berlusconi a annoncé sa «satisfaction à se rendre en Algérie» tout en insistant sur «la qualité des relations entre les deux pays» et qu'il a estimées d'excellentes. Le président du Conseil italien devait avoir plusieurs entretiens avec le Président Bouteflika afin d'examiner l'état des relations entre les deux pays dans la perspective de leur développement et leur renforcement. M.Berlusconi devra rencontrer, au siège de l'ambassade d'Italie à Alger, une délégation de chefs d'entreprises italiennes activant en Algérie afin de cerner les larges créneaux de coopération et de partenariat qu'offre le marché algérien. Allant dans ce sens, un protocole d'accord a été signé à Rome instituant un comité mixte algéro-italien des chefs d'entreprises. Cet accord a été entériné entre la Confédération des opérateurs économiques algériens (Cgoea) et la Confédération industrielle du patronat italien (Confidustria). En somme, les deux comités nationaux sont conçus en tant que comité de liaison et de consultation entre les milieux économiques. Selon des experts italiens de l'économie, M.Berlusconi devra développer avec force le rôle de l'Italie en matière de coopération économique et commerciale dans le monde et en Méditerranée notamment à travers un large réseau de PME-PMI. Il est séant de dire que, depuis que M.Berlusconi assume les charges de ministre des Affaires étrangères par intérim, la nouvelle démarche italienne est, dans ce contexte, fondamentalement axée sur ce volet. Nous avons appris de sources diplomatiques qu'au terme des entretiens entre les deux dirigeants, plusieurs protocoles d'accord concernant divers secteurs seront signés. Une convention dans le domaine culturel englobant des échanges entre les deux pays et qui conduira à l'ouverture de plusieurs centres culturels à Alger et en Italie a été signé, hier à la présidence entre les deux délégations. Parmi les projets à l'ordre du jour de cette visite, figure l'interconnexion du réseau électrique entre le Maghreb et l'Europe. Dans ce contexte et en collaboration avec une firme italienne, il est projeté la construction de plusieurs centrales électriques en Algérie qui seront interconnectées avec l'Europe. «Le projet 1000 kW» devrait être réceptionné en 2003 et sera financé, en partie, par la Sonelgaz. La visite officielle de M. Berlusconi en Algérie a été, selon nos dirigeants, une occasion d'évaluer tous les efforts entrepris pour l'édification de l'Union maghrébine et de faire une estimation exhaustive des relations et de la coopération existant entre les deux pays et entre le Maghreb et l'Europe.