Encore un autre cadre qui est écarté du RCD et pas des moindres. Il s'agit de l'ancien vice-président du parti. Le député, «Djamel Ferdjellah est suspendu pour activisme parallèle en violation des statuts et du règlement intérieur du parti», annonçait hier un communiqué du bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie de Béjaïa. Cette sentence, attendue au demeurant, est intervenue comme première mesure à la suite du dépôt d'informations concernant l'intéressé à la commission nationale de gestion des conflits. Cette dernière aura à étudier l'ensemble du dossier avant de statuer définitivement sur le sort de ce cadre, qui a eu à occuper d'importants postes au niveau de la direction nationale du parti, dont le plus important était celui de vice-président du parti, soit le N°2, jusqu'au dernier congrès du parti. La suspension du député Ferdjellah intervient au lendemain d'une conférence de presse animée par les responsables régionaux du parti, qui étaient loin de décolérer après les sorties médiatiques de quatre de leurs ex-cadres de la wilaya. En effet, le Dr Kessas et son camarade Me Faouzi Hamoudi sont revenus en détail sur l'exclusion du parti, des quatre ex-militants en l'occurrence, MM.Benadji Braham, Tinouche Azeddine, Khelladi Sadek et Achour Saci, respectivement, maire de la commune de Tinebdar, membres du conseil national et ex-présidents du bureau régional du parti et élus de l'APW de Béjaïa. Les conférenciers ont, à l'occasion, annoncé le recours à la justice pour sanctionner ces ex-militants: «Ces quatre individus, connus pour des agissements douteux, sont exclus du RCD et poursuivis en justice pour des délits.» Dans le même document, les rédacteurs ont pris le soin de préciser que la charte de l'élu sur laquelle se sont engagés les candidats du RCD, a été «violée par la bande des quatre» et que ce qu'ils appellent «bavardages et tentatives de diversion ne changeront rien à la réalité qui fait qu'aucun militant ne peut prétendre avoir été empêché, un jour, de s'exprimer dans les rangs du Rassemblement». La sentence prononcée à l'encontre de Ferdjellah s'inscrit dans le sillage de la guerre que se livrent les cadres du parti, en public, depuis quelques mois. Djamel Ferdjellah était dans le collimateur dès lors qu'il s'était rangé du côté des exclus. Tout à tour, il subira la foudre du patron du RCD. Relevé de ses fonctions de chef de groupe parlementaire puis du poste de secrétaire national à l'économie, il risque présentement l'exclusion des rangs du parti. Ainsi va la vie au RCD. Une vie pleine de rebondissements qui ne sont pas pour toujours pour plaire à la base militante. Cela dure depuis le premier départ de Me Mokrane Aït Larbi.