Il faut remonter à longtemps pour trouver trace d'une défaite aussi lourde de cette équipe à Bologhine. Ce n'est pas cette saison que l'USM Alger remportera le trophée mis en jeu dans la Ligue des champions arabe. Le club algérois a quitté, hier après-midi, au stade Omar-Hammadi de Bologhine, cette compétition au terme d'un match qui a tourné au cauchemar tant pour les joueurs que pour leurs supporters. Passe encore que l'équipe perde une rencontre, mais le faire sur le score de 4 buts à 1, qui plus est, sur son propre terrain, voilà de quoi marquer les esprits et engager un débat de fond sur une équipe qui traverse, en ce moment, une période noire. Avant le match d'hier, on savait que la qualification pour les quarts de finale de la compétition arabe, était largement compromise du fait de la proportion de la défaite concédée lors du match aller par les hommes d'Oscar Fullone. A défaut de voir l'USMA passer au tour suivant, les sportifs algériens s'attendaient, au moins, à une réaction de sa part même si cela devait se matérialiser par une inutile victoire. Non seulement, ils n'y a pas eu de réaction mais, plus grave, la sortie des Rouge et Noir, hier après-midi, s'est soldée par une terrible et sévère correction qui fera parler d'elle longtemps dans le camp de l'équipe algéroise. Evoquer l'argument de l'absence de Bilal Dziri ne servirait à rien car quand bien même ce dernier aurait joué, on voit mal comment il s'y serait pris à lui tout seul pour sauver un navire en détresse. Tout ce que l'on pourrait apporter comme contribution pour atténuer l'étendue de cette défaite, c'est l'exclusion (méritée) du gardien de l'USMA, Zemamouche à la 45', une exclusion qui obligea l'équipe algérienne à jouer toute la seconde période en infériorité numérique. Il reste que la victoire et la qualification d'El Ismaïli ne se discutent pas car obtenues devant une équipe complètement désemparée et au sein de laquelle un grand travail psychologique doit être effectué. Les Egyptiens avaient, d'ailleurs, plié ce match en première mi-temps au cours de laquelle ils ont eu maintes fois l'occasion de montrer qu'ils n'étaient pas venus à Alger pour se défendre mais bien pour confirmer leur victoire du match aller. Et l'USMA dut se plier à cette évidence à la 43' lorsque l'Irakien d'El Ismaïli, Mustapha Karim parvint à ouvrir le score. Les Algériens ne s'étaient même pas remis du choc induit par ce but qu'ils en encaissèrent un second, deux minutes plus tard sur un coup franc provoqué par la sortie de Zemamouche pour repousser le ballon de la main, un acte qui amena l'arbitre à lui tirer le carton rouge. Et sur le coup franc, Chouih, qui remplaça Zemamouche (c'est Mekkaoui qui fit les frais de cette opération en sortant), toucha son premier ballon en allant le chercher au fond de ses filets suite au tir bien ajusté de Abdallah Saïd. En seconde période, il y eut une sorte d'éclaircie pour l'USMA surtout après que Bourahli réduisit l'écart au score à la 59'. Ce ne fut que le chant du cygne car la fin du match nous offrit le spectacle d'une formation algéroise en piteux état, subissant les assauts répétés d'une équipe d'El Ismaïli qui continuait à attaquer. Et le score évolua en faveur des Egyptiens qui ajoutèrent un 3e but par l'entremise de Abdallah Saïd à la 86', puis un 4e signé Omar Djamel à l'ultime minute du match. Il est heureux que l'arbitre ait mis fin ensuite aux débats car à ce moment-là, les joueurs de l'USMA n'avaient plus d'énergie et plaçaient leur équipe sous la menace d'une défaite encore plus humiliante. Il ne reste plus à l'USMA qu'à se tourner vers le train-train du championnat national avec un déplacement vendredi à Saïda. Quelle USMA sera là-bas, voilà toute la question comme il faudra savoir avec quel entraîneur sachant que le sort d'Oscar Fullone ne tenait plus qu'à un fil, hier après-midi.