D'un coût global de 6 milliards de dollars, le projet sera réalisé dans un délai de 96 mois dont 16 mois pour les travaux d'engineering. Le quartier général de la ville nouvelle de Hassi Messaoud est prêt. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, l'a inauguré, lors de son dernier déplacement dans cette ville, dimanche dernier. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'inauguration, le ministre a affirmé que le personnel de l'Etablissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (Envh), composé d'experts dans différents secteurs, «pourrait, à la faveur de ce nouveau siège, faire son travail d'étude et de suivi du projet tout près du site». La crise qui étouffe les économies mondiales, et la chute des prix du pétrole auront-ils un impact direct sur ce projet grandiose qui, en principe, devrait être fin prêt dans huit ans, soit en 2016? Le ministre de l'Energie et des Mines est catégorique: il ira jusqu'au bout du projet. «L'Etat mettra tous les moyens nécessaires pour aller jusqu'au bout du projet», a déclaré Chakib Khelil avant de préciser que cette date «ne va pas marquer l'arrêt des travaux de réalisation du projet qui prévoit de futures extensions». Ce centre, situé à 80km de l'enceinte de l'ancienne ville de Hassi Messaoud, qui abrite une cinquantaine d'employés, est composé, notamment, d'un bloc administratif, un bloc d'hébergement et un restaurant. Chakib Khelil pense avant tout à la verdure qui doit s'installer simultanément avec d'autres aménagements en plein désert. Accompagné, lors de cette visite par Karim Djoudi et Mohamed Laksaci, respectivement ministre des Finances et gouverneur de la Banque d'Algérie, le ministre de l'Industrie et des Mines a participé à une opération de plantation de palmiers dans le périmètre sud du projet afin de protéger la ville nouvelle contre les vents. Cette future bande verte devrait comprendre quelque 60.000 palmiers sur une superficie globale de 312 hectares. Concernant le contrat de réalisation des études et l'exécution des prestations de suivi de cette «oasis urbaine», qui devrait être avalisé en janvier prochain, il est provisoirement attribué au groupement SNC Lavalin International-SNC Lavalin Maghreb. D'un coût global de 6 milliards de dollars, le projet de cette ville sera réalisé dans un délai de 96 mois dont 16 mois pour les travaux d'engineering. En effet, Hassi Messaoud «2», est le nom de la future ville. Elle sera établie à 80 kilomètres de l'actuelle ville, bâtie sur une véritable bombe à retardement. En réalité, c'est le premier projet de ce type, la délocalisation et la construction de toute une ville, qui est initié en Algérie. L'enjeu est de taille. La proximité de la RN3, le passage d'une ligne de haute tension, l'existence de périmètres agricoles ont été les facteurs ayant conduit l'Etat au transfert de la ville. La nouvelle cité, construite sur 4483 hectares, accueillera environ 80.000 habitants. Hassi Messaoud «2» sera dotée de toutes les infrastructures. Cette «oasis urbaine» compterait dans le programme de sa réalisation, 7900 logements individuels et 10.446 habitations collectives. Elle sera dotée de 32 crèches et 22 écoles, tous paliers confondus. Son hôpital sera d'une capacité de 240 lits et les fidèles auront 5 mosquées pour le culte. La ville nouvelle du plus grand champ pétrolier du pays, comprendra aussi des zones d'activités destinées à la production de biens et services liés aux domaines énergétiques et universitaires. Il est à rappeler que la délocalisation de la ville de Hassi Messaoud, bâtie sur des canalisations de gaz, a été décidée par les hautes instances du pays en 2006 à travers un décret pour sa création.