A chaque période hivernale, cette équipe connaît un énorme passage à vide. L'USM Alger est tombée de haut, dimanche après-midi, en subissant, sur son propre terrain du stade Omar-Hammadi de Bologhine, une véritable humiliation après avoir été battue par le club d'El Ismaïli, sur le score de 4 buts à 1, dans un match comptant pour la phase retour des 8es de finale de la Ligue des champions arabe. Une compétition qui ne sourit, décidément, pas à l'équipe des Rouge et Noir puisque lors de sa première participation, la saison dernière, elle n'avait pas pu dépasser le stade des poules de qualification. Il faut dire qu'elle avait compromis ses chances de passage pour le tour suivant dès le match aller à Ismaïlia lorsqu'elle avait cédé sur le score de 3 buts à 1. Même s'il restait 90 minutes de jeu à disputer, le plus farouche des supporters de l'USMA savait que la tâche de celle-ci relevait, presque, de l'impossible sachant qu'elle avait affaire au second du championnat égyptien. Non seulement ce supporter n'a pas eu droit à cet exploit mais il a eu, en plus, à faire face à un véritable désastre qui s'est abattu sur son équipe favorite. Une équipe qui a, certainement, besoin de passer sur le fauteuil d'un psychanalyste tellement son cas est difficile à cerner. En effet, voilà un club qui devrait être du lot des meilleurs mais qui n'arrive plus à négocier convenablement les rendez-vous qui se présentent à lui. Il faut remarquer que l'USMA n'en est pas à sa première incartade de ce genre. Rappelez-vous, la saison dernière, nous avions eu droit à un démarrage en trombe de sa part en championnat ce qui lui avait valu d'occuper, pendant quelques semaines la première place au classement général avant de la voir s'effondrer dès que la période hivernale a pointé du nez. C'est exactement le même scénario qui se produit cette fois-ci puisque l'USMA qui s'était accrochée au premier du championnat, dès le démarrage de celui-ci, éprouve, aujourd'hui, des difficultés à suivre le même rythme. Nous avons affaire là à une équipe dont on dit qu'elle est en train de traverser une phase de transition consistant à passer d'une génération de joueurs à une autre. Le problème est que ceux qui sont partis comme Zeghdoud, Djahnine, Hamdoud, Achiou ou Metref n'ont pas été remplacés, les jeunes promus ayant encore beaucoup de chemin et de travail à accomplir pour satisfaire la confiance placée en eux. Du reste, le jeu de l'USMA est, jusqu'à aujourd'hui, tributaire, dans une large mesure, du rendement des ses trentenaires, Dziri et Ammour. Le premier n'était pas du rendez-vous de dimanche contre El Ismaïli alors que le second a du subir les quolibets d'une foule en furie qui s'est, d'ailleurs, très mal comportée en s'en prenant à tout, même au béton du stade. Ammour, dégoûté, aurait, même, déclaré avoir disputé son dernier match avec cette équipe. Une équipe au bout du rouleau qui peut s'estimer heureuse qu'El Ismaïli ne se soit pas montré plus gourmand parce qu'il avait la capacité de lui faire subir la plus lourde défaite de son histoire. L'immédiat est d'assurer que le match championnat de vendredi prochain, à Saïda, se déroule normalement. Mais ce ne sera pas aussi facile que ça. Il ne faut pas oublier que le club se démène en ce moment dans une sorte de cacophonie due à des élections à la présidence et au comité directeur qui n'ont pu avoir lieu. Il semblerait qu'aux dernières nouvelles, Saïd Allik aurait fait acte de candidature à un nouveau mandat à la tête de l'USMA, l'option de placer Abdelkrim Mechia à ce poste ayant échoué. L'autre problème se situe au niveau du staff technique, sachant que l'entraîneur Oscar Fullone est contesté. Allik affirme lui renouveler sa confiance alors qu'il se dit que l'Argentin serait victime du traquenard si connu dans le football algérien consistant à voir des joueurs comploter pour pousser à la porte leur entraîneur au risque de faire perdre des matches à l'équipe. Comme quoi, il y a un très grand ménage à faire dans maison des Rouge et Noir dans la perspective d'une phase retour durant laquelle il faudra bien qu'elle soit redressée. Allik, qui connaît bien cette maison, va avoir à se battre presque seul pour relever le défi.