Ouvert à toutes les communes de la wilaya, ce concours portera sur la protection de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie du citoyen. L'environnement et le cadre de vie dans les quatre coins de la wilaya de Béjaïa laisse à désirer. Le constat est unanimement fait. L'urgence de réagir est ressentie par tous. Autorités et citoyens se sont longtemps rejeté la balle. Alors que les équipes aux commandes communales dénoncent l'incivisme des citoyens, ces derniers répliquent en mettant à nu les défaillances dans les opérations de ramassage des ordures ménagères, l'aménagement urbain, etc. Les programmes d'aménagement urbains sont à la traîne un peu partout. Là où ils sont faits, ils n'ont rien apporté, vu le peu d'art et de manière appliqués. Afin de motiver tout le monde sur la nécessité de changer la situation, la wilaya de Béjaïa a lancé un concours pour le choix et la désignation des trois villes les plus propres. La propreté au sens large du terme devrait, en principe, faire l'objet d'intérêt de part et d'autre. Le combat est commun. Ce concours ouvert à toutes les communes concerne aussi bien le citoyen que l'autorité communale. Outre la protection de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie du citoyen, le concours vise à motiver des actions de préservation de la santé publique, de l'hygiène du milieu et enfin de la promotion et de la vulgarisation de l'éco-citoyenneté. Des critères particulièrement sévères, mais réalistes, sont retenus et mettent à contribution aussi bien les autorités locales que les citoyens. Ces derniers doivent donner par leur civisme un coup de pouce aux initiatives des autorités locales si toutefois elles entreprennent de jouer le jeu. A la propreté et l'éclairage des rues, volets déjà en cours de traitement s'ajouteront certainement d'autres mesures à même d'améliorer le cadre de vie des habitants et par voie de conséquence l'environnement en général. Les résultats du concours seront connus le 5 juin 2009. Les villes lauréates seront récompensées à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement. La ville de Béjaïa, qui a été lauréate dans les années 80, est appelée à fournir de gros efforts pour rééditer son exploit. Avec l'extension urbanistique qu'elle a anarchiquement connue depuis, ses chances de figurer parmi les trois premières villes restent minces. Il faudra nécessairement plus d'initiatives, appuyées par le concours de tout le monde pour sortir de la situation de délabrement. C'est parti pour six mois de course vers un titre méritoire. Ce concours a le mérite d'inciter à l'effort. Pourvu qu'on lui accorde l'importance qu'il faut. Mais là, c'est une autre histoire. L'espoir existe cependant de voir citoyens et autorités agir dans le même sens. Tenter d'avoir ce titre, c'est aussi changer les mauvaises habitudes par de meilleures.