Une Analyse sérieuse de la situation doit se faire pour tirer les enseignements nécessaires de l'échec de Bahreïn. Trois victoires face à, respectivement, la Tunisie (3/2) Oman (3/0) et les Emirats arabes unis (3/0), deux défaites, la première face au Qatar (3/2) et la seconde devant le Bahreïn (3/0), onze sets remportés contre huit perdus, le tout pour une 4e place dans un championnat arabe des nations 2008, qui n'a regroupé que six équipes, tel est le bilan de la participation de l'équipe nationale de volley-ball conduite par le quatuor Madiou (manager), Zitouni et Bencharif (entraîneurs) et Redjedal (statisticien). Un échec si l'on considère qu'au départ, l'objectif fixé pour cette 16e édition du Championnat arabe qui a eu lieu à Manama (Bahreïn) était, au minimum, une place sur le podium. Car l'équipe qui a participé à cet événement était celle qui avait pris part au tournoi pré-olympique au mois de juin 2008 à Tokyo (Japon), un tournoi où elle avait affronté des cadors du volley-ball international comme l'Italie, le Japon, l'Australie ou l'Argentine. C'est, également, cette équipe qui a fait une préparation à Pérouse (Italie) et au sein de laquelle on trouvait cinq rescapés (Ali Kerboua, Hichem Guemmadi, Mohamed Cheikhi, Toufik Mahjoubi et Amine Oumessaad) de l'équipe qui avait disputé la précédente édition arabe (2006) à l'issue de laquelle elle avait obtenu la médaille de bronze sous la conduite du staff technique composé de Kamel Imloul et de Salim Bouhala. Une équipe qui avait battu Bahreïn (3/2) devant son propre public. Elle est revenue, cette fois-ci, de cette compétition arabe bredouille, ni podium, ni distinction individuelle alors que le sondage, organisé par la presse du pays local, pronostiquait, avant le début du tournoi une 2e place pour l'Algérie (37%) derrière la Tunisie, drivée par le Franco-Bosniaque Basic (39%). Suivaient ensuite Bahreïn (17%), Oman (6%), les Emirats arabes unis (2%) et Qatar qui fermait la marche avec 1% d'opinions favorables. Il a fallu recourir au légal average (+2) pour que le pays organisateur, Bahreïn (9 point) ex-aequo avec une Tunisie new-look (9 points) décroche le titre de champion arabe 2008 et touche un chèque de 12.000 dollars offert par le groupe de télévisions arabe, ART, sponsor de cette compétition. Les Tunisiens ont, eux, eu droit à 8000 dollars alors que les Qataris, médaillés de bronze ont obtenu la somme de 4000 dollars. La 4e place des Algériens est une contre- performance pour l'équipe nationale. Il s'agit là d'un résultat qui suscite de l'inquiétude à quelques mois des prochaines échéances internationales, dont le premier tournoi qualificatif pour le Championnat du monde prévu au mois de mai prochain et que l'Algérie (Chlef veut se porter candidate à son organisation) veut abriter. Ce tournoi regroupera, outre l'Algérie, le Maroc, le Congo et le Nigeria. Les trois premiers de la compétition seront versés dans l'un des trois derniers tournois finaux (groupe de l'Egypte et de la Tunisie) pour la désignation des deux représentants africains qui prendront part au 16e cham-pionnat du monde qui aura lieu en 2010 en Italie. L'équipe algérienne sera, également, appelée à préparer les 16es Jeux méditerranéens, prévus du 25 juin au 5 juillet à Pescara-(Italie) et le 17e Championnat d'Afrique des nations qui aura lieu en septembre 2009 au Maroc. C'est dire qu'il faut qu'une analyse sérieuse de la situation se fasse pour tirer les enseignements nécessaires de l'échec de Bahreïn. Même si cela dérange ceux qui sont allergiques à la critique, le débat doit s'ouvrir si on veut que cette équipe nationale réponde favorablement aux espoirs de tous ses fans.