Après avoir annoncé qu'elle interrompait ses bombardements durant 3 heures tous les jours, l'armée israélienne a repris le cours de sa sanglante agression. 220 des 700 martyrs palestiniens ont moins de seize ans. La «mini-trêve» de 3 heures observée hier par l'armée israélienne n'empêchera sans doute pas la liste des victimes de s'allonger. Le cauchemar vécu depuis près de deux semaines par la population palestinienne de la bande de Ghaza, n'est pas près de s'arrêter. On a pourtant cru au cours de la journée et au fur et à mesure que les dépêches tombaient, qu'une lueur d'espoir allait se dessiner. «Il a été décidé de cesser les bombardements à Ghaza entre 11h00 GMT et 14h00 GMT tous les jours à partir d'aujourd'hui» a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne. La résistance palestinienne indiquait pour sa part, par la voix d'un des membres de son bureau politique: «Je ne m'attends pas à ce que les roquette soient tirées pendant les trois heures», a indiqué Moussa Abou Marzouk. La décision israélienne n'est nullement un élan du coeur. Elle est le résultat de ces images, montrées en boucle par les télévisions du monde, de jeunes écoliers palestiniens pulvérisés, massacrés par les obus de mortier et les raids de l'armée israélienne. Elle est le résultat d'une sauvagerie dont le degré n'a que rarement été atteint au cours de l'histoire de l'humanité. La communauté internationale s'en est émue. La diplomatie a fait le reste après que le génocide ait eu lieu. L'initiative de cessez-le-feu de l'Egypte, semble susciter de l'intérêt de la part des responsables israéliens. «Israël remercie le président egyptien Hosni Moubarek et le président français Nicolas Sarkozy pour leurs efforts en vue d'une solution pour la fin des activités terroristes de Ghaza et la fin de la contrebande d'armes de l'Egypte vers Ghaza», a indiqué le porte-parole de la présidence du conseil israélien, Mark Regev. «Israël considère positivement le dialogue entre Egyptiens et Israéliens», a-t-il poursuivi. Le Hamas a pour sa part annoncé qu'il allait étudier le plan visant à stopper et mettre un terme à la guerre à Ghaza, proposé par le président égyptien à une délégation du mouvement de la résistance palestinienne en visite au Caire hier. La population palestinienne de la bande de Ghaza n'est pas encore au bout de ses peines. Dix mille habitants de la bande de Ghaza, suite à l'éffondrement du système d'égouts de cette région endommagée par les bombardements de l'aviation israélienne, risquent d'être noyés dans les eaux usées. En l'absence de courant électrique et de fioul, les pompes qui doivent évacuer ces eaux usées ne peuvent plus fonctionner. Le calvaire continue. Et ce n'est certainement pas les jubilations de la diplomatie française qui rendront de sitôt le sourire aux enfants de Palestine. «Le président de la République se félicite vivement de l'acceptation par Israël et par l'Autorité palestinienne du plan franco-égyptien....» a, indiqué un communiqué de l'Elysée. Pendant ce temps les gavroches palestiniens se cacheront pour mourir...dans des écoles de l'ONU.