Les relations entre les services de la Gendarmerie et la population de la wilaya de Tizi Ouzou ne cesse d'enregistrer des améliorations sensibles, a indiqué hier le colonel Benazouz, commandant de la Gendarmerie de la wilaya, lors d'une conférence de presse, animée au siège du Groupement d'intervention rapide (GIR) à la Nouvelle-Ville. Interrogé par un journaliste au sujet de l'impact des événements du Printemps noir en 2001, l'orateur a indiqué qu'il ne subsiste plus aucun malentendu entre les deux parties qui sont en fait des partenaires, à ses dires. Des partenaires, dans la mesure où les deux conjuguent leurs efforts dans le même souci de maintenir l'ordre et de lutter contre l'insécurité. Pour conforter ses propos, l'intervenant a révélé que ses services reçoivent régulièrement des requêtes de la part des citoyens, de comités de villages et aussi des associations demandant l'implantation de nouvelles brigades de gendarmerie dans les communes qui en sont dépourvues. Un journaliste a toutefois relevé que dans la daïra de Aïn El Hammam, des tracts ont été affichés, mettant en garde les personnes qui se rapprocheraient des brigades de gendarmerie pour un quelconque dépôt de plainte, le conférencier a répondu qu'on ne peut accorder aucun crédit à des tracts «affichés par des hors-la-loi». «La population travaille en étroite collaboration avec nos services», a encore souligné le colonel Benazouz qui a précisé que, sans l'apport des citoyens, «la mission des services de sécurité pour le maintien de l'ordre, serait impossible.» L'intervenant est encore allé plus loin puisque, selon lui, la délocalisation des brigades de gendarmerie suite aux événements de 2001, a provoqué un vide en matière de couverture sécuritaire, entraînant une recrudescence des actes de terrorisme dans les régions en question. Pour ce responsable, il est évident que toute absence de corps de sécurité se répercute négativement sur le maintien de l'ordre. Toujours dans le registre du terrorisme, tout en refusant de communiquer des chiffres, il a, en revanche, affirmé que le nombre des terroristes activant sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, a périclité sensiblement ces derniers temps grâce à la lutte antiterroriste. L'orateur a confirmé que, suite aux attentats de l'été dernier, un dispositif spécial de lutte contre le terrorisme a été mis en oeuvre. Le conférencier a refusé de livrer les détails de ce plan spécial tout en confirmant qu'il a donné des fruits. Des journalistes ont déploré la présence de plusieurs barrages de la gendarmerie sur la RN12 reliant Alger à Béjaïa, via Tizi Ouzou, ce qui crée des désagréments aux automobilistes. Aussi, l'orateur a répondu que ces barrages sont indispensables: «Ils sont dressés par mesure de sécurité. Ces barrages fixes ont pour objectif d'assurer la sécurité des citoyens.» Enfin, et au sujet des trois terroristes abattus mardi dernier dans le barrage de la gendarmerie de Tadmaït, le colonel Benazouz a précisé que les services de sécurité savaient d'où venaient ces terroristes et où ils se dirigeaient: «L'objectif de ces barrages consiste justement à empêcher ces terroristes de passer.»