Faisant suite à la préparation déjà initiée pour la création d'un Centre hospitalo-universitaire (CHU) à Béjaïa, une délégation interministérielle composée de six inspecteurs des deux ministères de l'enseignement supérieur et de la santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), s'est déplacée à Béjaïa pour s'enquérir des conditions réunies pour accueillir le projet. Intervenant lors de la réunion tenue au siège de la wilaya avec les autorités locales et les membres de l'APW, le professeur Arrada Moussa, inspecteur au ministère de l'enseignement supérieur et doyen de la faculté de médecine d'Alger, a expliqué que les efforts doivent être axés sur la préparation de la troisième année de médecine permettant ainsi la mobilité des étudiants pour leurs stages cliniques. De son côté, le professeur Mehdiwi considère que « du moment qu'il y a une vraie volonté de concrétiser ce projet, le mieux est de commencer à mettre à niveau les structures existantes et ne pas attendre la réalisation d'un nouveau CHU ». « Ce qui est important et nécessaire c'est de voir et chercher surtout à attirer des professeurs pour l'encadrement vers la wilaya de Béjaïa » avait-il expliqué. Des visites au niveau de l'hôpital Khellil Amrane ainsi qu'à la faculté de médecine ont été effectuées par les membres de cette délégation qui ont entendu les exposés présentés par le recteur de l'université et le directeur de la Santé autour des indicateurs sanitaires ainsi que les mécanismes susceptibles de soutenir les processus de transitions. Le directeur de la Santé a proposé à court terme cinq établissements publics hospitaliers afin de les ériger en structures hospitalo-universitaires. Des opérations de réhabilitation et d'équipement de ces structures hospitalières sont déjà inscrites pour accueillir ce projet et, à moyen terme, inscrire au programme le CHU de Béjaïa. « La région recèle d'importantes potentialités qu'on ne trouve pas ailleurs, les autorités locales doivent mettre tous les moyens nécessaires pour concrétiser ce projet » avait conclut le professeur Zemirli, inspecteur au ministère de l'enseignement supérieur.