Cet outil constitue un espace pour glaner les 70.000 signatures pour ceux qui savent en faire un bon usage. De nouvelles moeurs politiques sont en train de naître en Algérie. Il s'agit de l'utilisation d'Internet. Particuliè-rement, de l'élection présidentielle, Facebook est en train de prendre de l'ampleur. En effet, plusieurs personnalités politiques sont représentées dans Facebook, à commencer par le Président Bouteflika qui possède à lui tout seul trois fiches, créées par des personnes différentes. A cela s'ajoutent les fiches de thème: «Pour ou contre les 3 mandats.» Les autres candidats ne sont pas en reste: Saïd Sadi, Louisa Hanoune, Aït Ahmed, Taleb Ibrahimi, et même Ouyahia, possèdent leurs fiches. Récemment et suite à la rumeur de la presse, une fiche de l'ex-président Lamine Zeroual, intitulé «président 2009 we can», a été créée, mais elle n'a rassemblé que 61 membres. Mais c'est sans compter sur l'analphabétisme numérique de nos hommes politiques. Il n'y a qu'à visiter les sites Web de leurs partis. A l'exception du RCD qui, il faut le dire, a pris une avance dans ce domaine, les autres sont à l'état embryonnaire. Mais ce n'est pas ce qui arrêtera la marche de l'Internet. La création de fiche des hommes politiques, est due en partie à l'absence de leur site Internet et d'un e-mail dédié à leurs fans ou supporters. L'idée soulevée par le site TSA sur la disponibilité d'un président virtuel a eu énormément d'écho, provoquant la fermeture de la fiche de Bouteflika sur Facebook. Mais cela n'a pas empêché de créer d'autres fiches dédiées à Bouteflika en modifiant l'orthographe du nom et l'appellation du thème. Mais Facebook a donné surtout des idées aux artistes qui profitent eux aussi de cet engouement populaire. C'est le cas de Salah Ougrout, plus connu sous le sobriquet Souleih, qui a bénéficié d'une grande popularité sur Facebook puisque il a déjà 1115 amis et plus de 487 fans, ce qui est considérable pour un utilisateur sur Facebook. Il est clair que cet outil constitue un véritable test de popularité, mais surtout un bon espace pour glaner les 70.000 signatures nécessaires pour la présidentielle 2009, il suffit de savoir bien utiliser cet espace dédié avant tout à l'amitié et l'échange d'idées. L'une des pièces maîtresses de la victoire d'Obama en 2008, a été incontestablement Internet et plus particulièrement un nouveau canal de communication: Facebook. Mais Facebook pose problème. Tout le monde est représenté dans ce site, les morts comme les vivants. En Italie, la fiche sur Facebook de Toto Riina, l'ancien chef de la Cosa Nostra, actuellement en prison à perpétuité, qui se présente comme un «homme d'honneur», a créé une grande polémique. En Algérie, le phénomène prend de l'ampleur quand l'image du président y est associée. Créé en 2006, Facebook est un site Web de réseautage social destiné à rassembler des personnes proches ou inconnues, en priorité dans les pays anglo-saxons. En décembre 2008, il rassemblait plus de 140 millions de membres à travers la planète. Le nom du site s'inspire des albums photo (trombinoscope ou facebook en anglais) regroupant les photos prises de tous les élèves durant l'année scolaire et distribuées à la fin de celle-ci aux collégiens, lycéens et étudiants. Depuis quelques mois, Face- book est entré de plain-pied dans les moeurs technologiques algériennes, il regroupe de plus en plus d'adeptes dans la société algérienne: simple citoyen, étudiant, universitaires, journalistes, professionnels, artistes et même politiciens sont inscrits sur ce livre internet. Tout le monde s'invite sur Facebook, même les leaders politiques. Ce qui a provoqué des forums et des débats intéressants sur la Toile. La guerre à Ghaza a boosté les entrées et multiplié les utilisateurs. On s'invite à des conférences, des ciné-clubs, des manifestations et même à des meetings de soutien ou à des rencontres politiques. Parmi les premiers hommes politiques à s'inscrire sur Facebook, l'ancien ministre de la Culture, Mahiedine Amimour. L'actuelle ministre de la Culture, Khalida Toumi possède elle aussi sa fiche sur Facebook, mais certains affirment que ce n'est pas la vraie ministre et que c'est une autre personne qui a usurpé son identité pour l'utiliser sur Internet. Et c'est là le danger, car les personnes les plus clonées, sont les ministres, les présidents et les people, il est très facile de créer sa fiche sur Facebook, puisque le créateur peut être un anonyme. Aux Etats-Unis, ce sont les vedettes du cinéma et de la chanson qui sont le plus clonées, mais certaines vedettes s'y prêtent au jeu, et créent elles-mêmes leur fiche et cela pour mieux la contrôler. Ce n'est pas le cas de nos politiques, (qui n'ont pas une culture Internet), qui sont de plus en plus clonés sur Facebook, ce qui provoque de nombreux débats et controverses. Car il est très facile de créer la fiche d'un personnage public. Ce sont généralement des personnes anonymes qui créent un pseudonyme et même un e-mail. Ils introduisent les informations et meublent le tout avec des photos du personnage trouvé sur Google. Et là, Internet n'a pas de frontières. Tout est au bout du clic. La biographie, les informations officielles et officieuses et surtout les rumeurs et les photos les plus originales.