Il est inadmissible que l'Etat hébreu puisse continuer à violer impunément les lois internationales et se considérer au-dessus du droit international. «Les pays arabes ne peuvent coexister avec Israël en tant qu'Etat au-dessus du droit international» a affirmé l'ancien envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Lakhdar Brahimi. En effet, après avoir dénoncé l'agression israélienne contre Ghaza, M.Brahimi a indiqué, jeudi, dans une déclaration à la presse en marge de sa participation à la conférence sur «la non-prolifération d'armes nucléaires au Moyen-Orient», qu' «il est impossible, inadmissible et injustifié d'accepter de coexister avec Israël en tant qu'Etat au-dessus du droit international dans tous les domaines y compris le nucléaire». Il a ainsi appelé les Etat arabes à clarifier la situation avec le monde occidental qui «ne voit pas la tragédie que vit le peuple palestinien» et à adopter une position claire vis-à-vis de l'Etat hébreu et le nucléaire. «Ils doivent définir leurs positions et s'exprimer sur le nucléaire» a-t-il déclaré. Il a également appelé, dans ce contexte, la communauté internationale à aider les pays arabes à réaliser l'égalité des chances avec Israël dans ce domaine, ce qui requiert, selon lui, de «discuter avec l'Iran et la Turquie car il existe des préoccupations communes et nous trouverons des points d'accord beaucoup plus grands que les points de désaccord». Par ailleurs, la conférence du Caire a également été marquée par une grande polémique suite à l'intervention de James Martin, directeur adjoint du Centre américain des études sur la non-prolifération de l'arme nucléaire. Celui-ci a affirmé: «la coexistence du monde arabe avec Israël, détenteur du nucléaire». De cette déclaration, ont résulté de vives réactions de la part des représentants arabes, présents à cette conférence. En effet, le président du Conseil égyptien des affaires étrangères, Abderraouf Erradi a affirmé que les pays arabes n'acceptent pas que cette situation se poursuive, exprimant le refus de son pays d'adhérer au Traité d'interdiction des armes chimiques. Argumentant davantage, M.Erradi a indiqué que ce rejet est dû au refus d'Israël de signer le présent traité de non-prolifération des armes nucléaires et l'ignore. Il a également mis en garde contre les réactions dans la région à l'égard de la couverture d'Israël par le monde occidental en tant qu'Etat possédant l'arme nucléaire. Le directeur du désarmement et des relations multilatérales de la Ligue arabe, Ouael El Assad, a, de son côté relevé le contraste qui existe entre la vision de la menace nucléaire par les experts occidentaux et orientaux. Il a indiqué à ce sujet que «pour les experts du monde occidental, l'Iran représente la véritable menace nucléaire». Les experts de la région, a-t-il ajouté, estiment, au contraire, que «la véritable menace est Israël», affirmant qu'«aucun Etat au monde ne peut coexister avec un Etat rival en possession d'armes nucléaires sans tenter de les acquérir». Pour le responsable de la Ligue arabe, il faut traiter la question de la non-prolifération d'armes nucléaires de manière globale au niveau de toute la région, rejoignant davantage l'idée d'un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive.