L'Etat hébreu persiste à affirmer que son armée s'était conformée au droit international. L'assemblée générale de l'Onu se réunira demain en plénière sous la présidence du Libyen Ali Triki pour examiner le rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon sur les crimes de guerre commis lors de l'agression contre Ghaza (décembre 2008-janvier 2009) à la lumière des réponses israéliennes et palestiniennes au rapport de la commission Goldstone sur l'Opération "Plomb durci" qui a coûté la vie à 1 400 Palestiniens. M. Ban, dans son texte remis le 6 février affirme qu'"aucune détermination ne peut être faite sur la mise en œuvre par les parties concernées de la résolution" 64/10 de l'Assemblée, indiquant qu'il encourageait les deux parties à poursuivre le processus d'investigation sur la manière dont l'agression a été commise. Le Président palestinien Mahmoud Abbas avait signé au mois de janvier un décret mettant sur pied une commission palestinienne pour mener des enquêtes indépendantes et crédibles sur les agressions israéliennes contre Ghaza. Mais Israël s'est obstinément refusé l'adoption d'une telle commission, et l'accuse de "partiale et malhonnête", allant même jusqu'à envoyer un rapport officiel au chef de l'Onu, pour objecter contre les accusations de la commission affirmant ne pas avoir violé les lois de la guerre. L'Etat hébreu persiste à affirmer que son armée s'était conformée au droit international. Craignant une poursuite par la justice internationale et des condamnations, Israël multiplie les manœuvres pour rendre légitime son agression et innocenter ses responsables politiques et militaires. A l'instar du ministère des Affaires étrangères, qui a sollicité ses diplomates à l'extérieur pour freiner l'initiative arabe qui prévoit un nouveau débat sur le rapport Goldstone à l'Assemblée générale de l'ONU, celui de l'Information a lancé une campagne pour défendre l'image du pays à l'étranger. Avec ces nouvelles trouvailles, l'Etat hébreu entend combattre "les préjugés et les fausses informations à propos d'Israël". Le projet de résolution arabe - qui va dans le même sens que le rapport de la commission Goldstone - sera aussi à l'ordre du jour.