Les efforts se poursuivent pour l'évacuation des familles algériennes, résidantes encore présentes dans la bande de Ghaza. Fuyant le feu des bombardements, 34 familles algériennes ont été évacuées de Ghaza. Les autorités algériennes ont entrepris, dès le début de l'agression militaire israélienne contre Ghaza, par le biais de l'ambassade d'Algérie au Caire, des contacts suivis avec les membres de la communauté algérienne, en dépit de l'absence de statistiques précises sur leur nombre, ont indiqué des responsables du consulat d'Algérie. Le consul d'Algérie qui se trouvait au terminal de Rafah (frontière entre la bande de Ghaza et l'Egypte) a déclaré à l'APS que «les efforts se poursuivent pour l'évacuation des autres familles algériennes résidantes dans la bande de Ghaza», soulignant que des contacts sont également en cours avec les différents intervenants humanitaires dans ce territoire palestinien, tels le Croissant-Rouge palestinien et la Croix-Rouge internationale en coordination avec les deux médecins du Croissant-Rouge algérien qui se trouvent depuis deux jours à l'hôpital Chifa à Ghaza. Les responsables du consulat ont pris toutes les dispositions nécessaires, sur place, pour faciliter l'évacuation de ces familles (passeports, visas pour les enfants) avant de les transférer au Caire d'où elles regagneront Alger. Face à une effrayante agression qui n'épargne ni enfants, ni femmes, ni vieillards alors que les bombardements se sont intensifiés sur Ghaza, une ville assiégée par les bombes et la mort, les Ghazaouis et les étrangers travaillant dans la bande de Ghaza sont les victimes d'un pogrom commis à ciel ouvert par l'armée israélienne. Alors que les familles algériennes de Rafah ont pu être évacuées grâce aux contacts menés par l'ambassade d'Algérie au Caire, plusieurs autres familles, notamment celles du nord de Ghaza, attendent encore l'ouverture du terminal de Salah Eddine pour entrer en Egypte par le terminal de Rafah. Même après avoir rejoint l'Egypte, en attendant leur rapatriement vers l'Algérie, ces familles restent soucieuses du sort de leurs proches et voisins restés sur place face à un lendemain incertain. La situation humanitaire s'aggrave chaque jour avec le manque de médicaments, de matériel médical et de médecins pour venir en aide à une population meurtrie. L'armée israélienne utilise des armes prohibées dont les bombes à phosphore blanc contre une population sans protection, servant de cobayes au test de nouveaux armements américains et israéliens. Pour rappel, l'Algérie avait déjà envoyé vers les territoires palestiniens une aide humanitaire d'urgence de 61 tonnes, destinée à la population de la bande de Ghaza. Cette aide constituée de vivres et de médicaments a été acheminée à partir de l'aérodrome militaire de Boufarik (sud d'Alger) vers Le Caire. L'Assemblée générale de l'ONU a appelé, pour sa part, au respect de la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU, votée le 8 janvier, pour la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Cette résolution n'a pas été appliquée jusqu'à maintenant par Israël qui poursuit son agressions contre Ghaza. Le bilan provisoire de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza, au 21e jour de son déclenchement, s'élève à 1133 martyrs.