La prochaine session du Comité central de l'ex-parti unique ne sera pas de tout repos pour Boualem Benhamouda. Prévue pour octobre prochain, la rencontre des cadres du FLN risque d'être la dernière de Benhamouda en tant que secrétaire général du parti. Le vent de contestation, dont L'Expression a fait l'écho il y a quelque temps, gagne en ampleur, surtout après l'épisode de l'université d'été où les militants ont mal accepté le peu d'intérêt accordé par le SG à l'événement. De plus, la confrontation à distance entre le Chef du gouvernement et le patron du FLN, lors du même conclave, a tourné à la faveur de Benflis qui, dit-on dans l'entourage du vieux parti, a développé un discours novateur et plus proche de la réalité nationale et répond aux aspirations des militants de base qui ne veulent plus se voir obligés de justifier des positions d'arrière-gardes en ces temps de mondialisation où le concept de l'Etat-nation se doit de s'adapter aux défis du troisième millénaire. Les propos tenus par Benhamouda dans le même conclave militant l'ont, vraisemblablement, plus desservi qu'autre chose, et les indécis dans le bras de fer, qui ne dit pas son nom, entre Benflis et Benhamouda, ont apprécié le discours du Chef du gouvernement et l'on évoque, au sein du Comité central, une très probable destitution de l'actuel SG, dans la perspective d'un rajeunissement de la direction du FLN, avec comme objectif essentiel, le développement d'un discours qui s'accorde avec celui de l'exécutif, dont les principaux animateurs, Bouteflika et Benflis, sont parmi les cadres les plus appréciés du parti. Cet état de fait est lisible à travers une rumeur persistante qui donne Benflis à la tête du FLN. Une probabilité que les observateurs avertis n'écartent pas, car c'est la seule garantie qu'a Bouteflika de faire passer les réformes de l'école et de la justice, sans à voir à essuyer des critiques acerbes au sein de sa propre famille politique, comme c'est le cas actuellement. En effet, la farouche opposition de Benhamouda à la modernisation du pays, et par voie de conséquence à la démarche du Président de la République, a fortement perturbé le parti qui donne l'impression d'être en hibernation sur le plan militant. Une situation qui risque de lui être préjudiciable lors de la prochaine campagne électorale pour les législatives. Aussi, l'on insiste au sein du comité central sur l'importance d'un changement au sommet, dans les plus brefs délais.