Cette offre permet le financement anticipé du loyer sur la base d'un contrat-bail notarié. La Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep Banque) a décidé de revoir à la hausse l'âge exigé pour accéder à son produit mis en place en mars 2008. Il s'agit du prêt immobilier destiné aux jeunes de moins de 30 ans. Cet âge passe aujourd'hui à 35 ans. C'est ce qu'a révélé, hier, le président-directeur général de la Cnep Banque, Djamel Bessaâ qui intervenait lors de l'émission «Tahaoulat» de la Radio nationale, Chaîne1. «La décision a été prise avant-hier par le conseil de direction de la banque», a-t-il précisé. M.Bessaâ a expliqué que «la banque a constaté que cet âge est faible par rapport, notamment au salaire car les jeunes Algériens, pour la majorité, terminent leur cursus universitaire à un âge moyen de 26 ans en plus de la période du Service national, et donc il ne pourront commencer éventuellement à travailler qu'à l'âge de trente ans, chose qui ne leur permet pas d'avoir un salaire conséquent répondant aux critères exigés pour l'octroi de ce crédit». Ainsi, cette nouvelle enchantera certainement des milliers de jeunes qui n'ont pas eu la chance encore d'y postuler. Selon nombreux d'entre eux, «le salaire exigé était de 50.000DA. Or, trouver rapidement un emploi suivant le diplôme d'étude obtenu ne permet pas de toucher un salaire de plus de 20.000DA». Le P-DG de la Cnep a, néanmoins, tenu à préciser que son institution bancaire prend en charge le financement du logement à hauteur de 100%, «mais selon les capacités de remboursement du crédit par chaque client». La durée de paiement du crédit est fixée à 40 mois. Les seuls intérêts qu'aura à verser le postulant au logement Cnep ne dépasseront guère les 1% pour le F3 et les 2% pour le F4. L'autre nouveauté annoncée concerne l'élargissement de l'accès au crédit location-habitation à tous les âges alors qu'auparavant, il était destiné uniquement aux jeunes, souligne M.Bessaâ. Abordant le chapitre des programmes de réalisation et de réception des logements Cnep, l'invité de l'émission radiophonique a indiqué que la Cnep-Banque a, depuis sa création, investi 300 milliards de DA pour le financement des projets immobiliers en plus de 100.000 projets financés dans le cadre du million de logements. S'agissant du programme des 65.000 logements propres à la Cnep sous la formule location-vente, 12.000 unités sont en cours de réalisation au niveau national, 25.000 seront réceptionnées au courant du premier trimestre de 2009 en attendant le lancement de 14.000 autres. «Nous avons évalué la demande et les conditions administratives de réalisation pour éviter de construire des logements qui ne seront pas vendus par la suite comme c'était le cas pour les 35 000 logements Cnep invendus», a-t-il fait remarquer en assurant que ce problème ne se pose plus pour la banque. S'agissant de la liste des bénéficiaires, elle sera, dit-il, arrêtée d'une manière juste, équitable et légale. «Nous avons tenu une réunion avec les responsable de l'Aadl pour fixer les critères de priorité pour chaque souscripteur». Concernant ces logements, M.Bessaâ rappelle que les futurs bénéficiaires auront l'avantage de ne payer l'apport initial, de 10% qu'à la réception du bien. Il a, par ailleurs, signalé que la Cnep- Banque est disposée à prendre en charge la réalisation d'autres projets avec toute personne disposant d'une procédure de marché pour renforcer l'offre, «mais la priorité pour le moment reste pour le programme des 65.000 logements». S'agissant de la mise en vente des 315 logements de Kouba, le premier responsable de la Cnep Banque a indiqué que 14.000 demandes ont été déposées. Pour les logements vendus sur plan qui traînent pour se concrétiser, il considère que le problème ne réside pas dans le prix mais dans la gestion. «Nous n'avons pas de spécialistes en promotion immobilière et de bons gestionnaires de projet», soutient-il, et d'ajouter que le ministère de l'Habitat est en train d'étudier la mise en place d'un cadre juridique permettant aux promoteurs de bénéficier des aides de l'Etat et d'exclure ceux qui font de la spéculation. Enfin, il a écarté l'éventualité de reprendre le programme Cnep-APC laissant entendre que cette expérience «n'a pas été une réussite».