Le club algérien a été trahi par un très mauvais départ dans le match. Et à la fin il ne reste que les regrets. Ceux surtout d'avoir laissé passer une formidable occasion de remporter son premier trophée international. A ce titre, les Béjaouis et tous les Algériens avec eux se souviendront avec amertume de cette journée du 20 janvier 2009 qui a vu la JSMB échouer en finale retour de la Coupe de l'UNAF des vainqueurs de Coupes devant l'ES Tunis. Et échouer dans un match qu'elle aurait très bien pu remporter sans que nul n'y trouve à redire. A ce sujet, il est bon de rapporter les propos de Mahieddine Khalef, consultant de la chaîne de télévision ART, qui retransmettait en direct cette finale. «Il faut féliciter les deux équipes pour ce qu'elles ont développé sur le terrain, disait-il à l'issue de la rencontre. Il faut surtout féliciter la JSMB qui jouait à l'extérieur et qui aurait, elle aussi, mérité de l'emporter.» Ces paroles démontrent, si besoin est, que la JSMB n'a pas fait que se défendre lors de cette finale et qu'avec un peu plus d'audace, elle aurait pu rentrer chez elle avec le trophée nord-africain et le chèque de 100.000 dollars octroyé au vainqueur plutôt que celui de 50.000 dollars promis au finaliste. Mais attention, il ne faudrait pas croire que l'équipe algérienne a fait étalage d'un jeu de haute tenue technique. On peut, seulement, dire qu'elle a nettement mieux joué que lors du match aller et que la qualité de la pelouse du stade de Radès y a été pour beaucoup. A côté de cela, les joueurs béjaouis ont fait montre d'un jeu où il y avait, comme à leur habitude, de nombreux déchets et surtout cette propension à faire des passes à l'adversaire sur des ballons, pourtant, faciles à exploiter. Et puis comment ne pas parler de cette naïveté de joueurs algériens qui, tels des novices, se sont laissés surprendre dès la 5' sur un centre de Bouazzi venu de la gauche et sur lequel Kona prit le meilleur et sur Saoula, qui sortit d'une manière hasardeuse et sur Bouchetta, complètement absent sur l'action. Faut-il souligner qu'en plus de Bouchetta, la défense centrale de la JSMB comprenait, également, Zafour et Messali. Au milieu de tout ce beau monde, Konan a pu agir à sa guise. Avec une telle entame de match, on se disait que la JSMB était partie pour une véritable raclée. Or, plus les minutes ont avancé et plus on découvrait une JSMB décidée à se défendre mais aussi à attaquer. Ce qui fait que le jeu est tombé sous son monopole mais sans aucune efficacité puisque la ligne d'attaque béjaouie a fait montre d'un affligeant manque d'imagination. Du reste, malgré tous ses efforts, la JSMB ne se procura qu'une seule occasion, celle de la 21' où sur une rentrée de touche de Megatli, Ghazi se retrouva en bonne position et malgré un angle fermé il obligea le gardien de l'EST à sortir le grand jeu pour détourner le ballon en corner. Au moment où l'on pensait que l'équipe algérienne pouvait égaliser, l'EST utilisa à bon escient un de ses contres qui vit Konan prendre de vitesse Zafour avant de servir Bouazzi qui ne se fit pas prier pour secouer les filets du but béjaoui (37'). A 2-0, les actions de la JSMB étaient fortement à la baisse. Ce qui a amené le coach Djamel Menad à opérer un premier changement en faisant sortir Boukmacha pour le remplacer par Njeng (41'). Ce dernier amena plus de vivacité dans le jeu offensif de la JSMB, un jeu qui devint plus intéressant en deuxième période avec la rentrée à la 46' de Zerdab à la place de Bouchetta puis celle de Belkheir à la 56' à la place de Ghazi. Un Ghazi qui avait, pourtant, mis en péril le gardien El Majri dès la 47'. Cette action en appelait d'autres et à la 63', Boulemdaïs se mit en évidence par le biais d'un tir tendu qui ne passa pas très loin du but tunisien. La pression de la JSMB ne pouvait pas ne pas être récompensée et à la 65' sur un coup franc tiré depuis le côté gauche du terrain par Zerdab, Njeng coupa la trajectoire du ballon et de la tête mit ce dernier dans les filets de l'EST. Le match s'anima, lors, de plus en plus parce que la JSMB montrait qu'elle avait la possibilité de revenir au score tandis que l'EST demeurait très dangereuse sur ses contres. Et aussi ses coups francs comme celui de la 67' sur lequel Saoula fit une grande prouesse en allant détourner en corner un ballon impossible sur un tir de Skander. Cette action encouragea la JSMB à poursuivre son effort et à la 76', Belkheir rata l'immanquable et la balle d'égalisation en tirant à côté alors qu'il était seul face au gardien sur un excellent service de Njeng. Après que Saoula se soit mis en vedette sur un tir de Eneramo (81'), la fin du match fut, entièrement, à l'avantage de la JSMB qui assiégea le camp de l'EST et à la 89' Zafour, de la tête fut bien près de l'exploit. Mais ce n'était rien à côté de l'action de la 92' où Belkheir, une nouvelle fois isolé aux six mètres, trouva le moyen de tirer au- dessus. Lorsqu'on joue une finale et qu'on est mené au score, il ne faut pas rater de telles aubaines. La JSMB l'aura appris à ses dépens mais une chose est sûre, elle a de quoi être fière de cette participation à la Coupe de l'UNAF des vainqueurs de Coupes.