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Comment faire voter la Kabylie?
ALORS QUE LE RCD ET LE FFS ONT TOURNE LE DOS À LA PRESIDENTIELLE
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2009

L'administration redoute le scénario de 2002 quand le taux de participation aux législatives n'avait pas dépassé les 5%.
Pour la première fois depuis l'ouverture politique, les deux partis dominants en Kabylie, le FFS et le RCD, adoptent une position presque similaire à l'égard d'une échéance électorale majeure. Le FFS et le RCD ont officiellement rejeté la prochaine élection présidentielle qui s'annonce ainsi mal, même très mal dans cette région très peu encline à voter déjà en temps normal.
Dès lors, ce n'est pas seulement le spectre de l'abstention qui fait peur mais un boycott «actif» auquel risquent d'appeler les deux partis les plus implantés dans la région. La question qui taraude l'administration est de savoir comment attirer la Kabylie à l'urne et éviter le pire scénario qui consiste en une abstention massive. Il faut rappeler que ce scénario s'est produit en 2002 quand la région a boycotté les législatives et les municipales. Ces dernières ont été d'ailleurs annulées par la suite.
A quelques mois de l'élection présidentielle, les deux formations politiques les plus ancrées dans la Kabylie ont déjà annoncé leur retrait de la course. Le parti de Hocine Aït Ahmed, par la voix de son premier secrétaire national, Karim Tabbou, s'est dit non intéressé par cette joute puisque «les conditions pour une course équitable ne sont pas réunies». Il remettra en cause la capacité des observateurs internationaux à assurer des élections transparentes.
Quelques jours plus tard, le RCD, après la réunion de son conseil national, annonçait, de son côté, qu'il jetait l'éponge. Le docteur Sadi critiquera vivement la démarche du gouvernement dans ce qu'il estime être un tri des observateurs, son voeu de voir des observateurs de l'Union européenne n'étant pas exaucé. La position du RCD ne s'arrêtant pas là, il a également été décidé de geler les activités du parti jusqu'à nouvel ordre. Ainsi donc, sur la question de la participation, les deux formations FFS et RCD ont tranché par la non-participation.
Mais, d'un côté, qu'en serait-il de l'appel du RCD pour des actions communes avec le frère ennemi, le FFS? D'un autre côté, avec leur absence dans la plus importante joute électorale, qu'adviendra-t-il de leur électorat?
Concernant la première question, la réponse ne s'est pas fait attendre. Dans une conférence qu'il a tenue ce week-end à Tizi Ouzou, Tabbou a critiqué, en des termes sévères, les décisions du RCD. Il qualifiera la décision du gel de l'activité, d'aberration. Pour lui, c'est une façon de céder le terrain aux partisans de ce qu'il qualifiait d'unanimisme.
Cette sortie du premier secrétaire du FFS est une réponse, on ne peut plus claire, à l'appel de Saïd Sadi pour des actions communes et implicitement une réconciliation. Ainsi, il devient évident, que si le RCD mise sur une forme d'hibernation pour montrer son désaccord avec les méthodes du gouvernement dans l'organisation des élections, il n'en est pas de même pour le FFS. Celui-ci, contrairement à la démarche adoptée par le parti de Saïd Sadi, ira plutôt vers un boycott actif.
Les militants du FFS seront appelés, et cela apparaît clairement dans les sorties de Tabbou, à mener une campagne pour le boycott de l'élection présidentielle.
C'est ainsi que les enjeux se compliquent. Les candidats qui ont annoncé leur participation devront aller chercher ce potentiel en voix. Quels seraient les meilleurs moyens de récupérer un électorat habituellement acquis à ces deux formations? Si l'on se réfère aux précédentes élections présidentielles, il devient évident que cette région voit chaque fois son taux de participation suivre les élans participatifs de ces deux partis. La mobilisation des électeurs devient importante lorsqu'une de ces deux formations présente un candidat.
Les autres partis n'ont, quant à eux, pratiquement pas d'emprise sur cet électorat. Hormis quelques percées du RND et du FLN dans les élections locales et les législatives, il a été, maintes fois, vérifié que ces voix échappent au reste des formations. D'où la difficulté pour l'Alliance présidentielle, qui soutient un candidat commun, à mobiliser les électeurs.
Toutefois, cette difficulté ne serait pas uniquement due à l'emprise du FFS et du RCD. Les événements ont démontré que même ces deux formations n'ont plus cette assise dont ils se prévalaient au début des années quatre-vingt dix. Au fil des années, leur prestation au niveau des Assemblées locales a fini par faire déchanter les citoyens. La gestion locale, les divisions, les querelles et leurs positions souvent incompatibles avec les aspirations des populations, ont fini par créer et exacerber un sentiment de déception: «Ils sont tous les mêmes», entend-on répéter dans la rue.
Les deux partis reconnaissent, d'ailleurs, ce fait avéré. Karim Tabbou, lors de la conférence de Tigzirt, affirmait que son parti, comme les autres, devrait renégocier son contrat avec la population. Le RCD, quant à lui, a tiré les conclusions de son échec en décidant le gel de ses activités.
C'est pourquoi, aujourd'hui, ce n'est ni l'hibernation du RCD ni même le boycott actif du FFS qui joueront exclusivement dans la décision de l'électorat. Ils n'ont plus la même emprise qu'avant. Ce qui jouera plutôt, c'est la crédibilité des candidats en cours.
Comme le reste des Algériens, l'électorat dans la région, vote pour les mêmes aspirations que le reste des Algériens et boycotte pour les mêmes déceptions.
Pour investir ce terrain et récupérer ce potentiel électoral, que devraient faire ou avoir déjà fait les candidats en lice?


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