Les parents d'élèves menacent de recourir à certaines formes de protestation, si les autorités n'interviennent pas. Le transport scolaire pose un énorme problème dans la daïra de M'chedallah. Les élèves, tous paliers confondus, vivent un véritable calvaire au quotidien. Les bus ne suffisent plus au ramassage scolaire. Certains villages en sont même dépourvus. Dans d'autres hameaux ne peuvent en bénéficier que ceux aptes à payer les frais de transport. Aussi, les élèves issus de familles démunies sont dans l'obligation de parcourir le chemin de l'école à pied, à l'instar des écoliers du village de Selloum, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bouira, incapables de s'acquitter des 250DA, représentant les frais de transport mensuels. Sur les 325 collégiens du village de Selloum inscrits au CEM de Tiksiridène, distant de 6km, 150 sont issus de familles pauvres d'autant que les services de l'APC d'Aghbalou ont mis à jour une directive incitant les parents à verser une avance de 3 mois, soit la somme de 750DA pour chaque élève. Chose qui semble impossible pour ces parents. Cette mesure a soulevé le courroux de l'association des parents d'élèves qui, il y a plus d'une semaine, ont interpellé les autorités locales, ainsi que les responsables de la wilaya sur la question. «Nous avons soulevé ce problème aux autorités afin de revoir cette décision et de penser aux familles démunies qui ne peuvent pas s'acquitter des frais, mais la réponse tarde à voir le jour», a dit un membre de l'association, contacté par nos soins. Et à ce membre de révéler que les élèves de terminale qui n'ont pu honorer les frais de transport sont menacés de ne point rejoindre les bancs de l'école. Les parents d'élèves, de leur côté, menacent de recourir à d'autres formes de protestation, si les autorités communales et de wilayas n'interviennent pas pour trouver une solution à ce problème, qui semble s'aggraver. La crise du ramassage scolaire dans cette région de l'est de Bouira, semble s'éterniser. Il faut savoir que la majorité des communes sont perchées en haute montagne. La distance séparant les établissements scolaires des villages, ajoutée à la rigueur du climat en cette saison, ne font que rendre les choses plus difficiles. D'ailleurs, les écoliers du village «Acif Assemadh», à l'ouest de M'chedallah, ont entamé plusieurs mouvements de protestations. Ils ont, à maintes reprises, procédé à la fermeture du chemin de wilaya reliant la commune au village de Semmache pour se faire entendre. Cependant, leurs cris de colère résonnent toujours. Seul le Djurdjura renvoie l'écho.