Saïd Abkari, directeur de l'Opgi accuse: «L'ADE et Sonelgaz se liguent contre l'Opgi.» La résolution de la sempiternelle question liée aux transformations illicites des biens appartenant à l'Opgi est loin d'être une sinécure. Le détournement des caves, vide-ordures, conciergeries, terrasses et leurs transformations illégales prend des proportions alarmantes. Les bilans établis par l'Opgi sont plus que révélateurs d'une situation généralisée. Ainsi, pas moins de 800 caves et plus de 200 conciergeries, 128 terrasses, 300 vide-ordures ont été détournés. Des transformations avilissantes ont été opérées, a déclaré Saïd Abkari, directeur de l'Opgi d'Oran. Ce dernier n'est pas allé par trente-six chemins pour «accuser» les services de Sonelgaz, de l'Algérienne des eaux (ADE) et les huissiers d'avoir joué un rôle prépondérant dans ce qu'il a qualifié de «complicité commune». «Les huissiers de justice ont procédé à l'établissement d'acte de propriété aux squatteurs tandis que Sonelgaz et l'ADE ont raccordé ces lieux détournés aux réseaux d'électricité et d'eau», a-t-il affirmé. Et ce dernier d'ajouter: «Il ne fallait pas qu'ils installent les compteurs d'eau ni ceux de l'électricité», a-t-il dénoncé. Des mesures à la hauteur de l'événement seront prises, a menacé le directeur en annonçant que la justice a été saisie de cette situation et qu'un nombre important de plaintes a été déposé contre les squatteurs pour détournement des biens de l'Opgi. Sur un autre registre, l'intervenant a affirmé que les créances de l'Opgi s'élèveraient à 600 millions de dinars. Les bilans en question ont été arrêtés au dernier jour de l'exercice écoulé. Dans ce cadre, l'on a recensé plus de 1250 locataires ne s'acquittant plus des frais de location. Plus de quatre mille autres accusent des retards de plus de quatre mois. Ces bilans renseignent de la gravité de la situation. Aussi, les responsables de l'Opgi sont, semble-t-il, plus que déterminés à procéder au recouvrement de leur dû. De prime à bord, l'on a annoncé une batterie de mesures pour un règlement à l'amiable. A commencer par l'établissement d'un échéancier de recouvrement. Les locataires accusant des retards de paiement seront destinataires des courriers émanant de l'Office dans lequel un échéancier de paiement sera détaillé. Dans le cas contraire, seule la justice devra trancher. Sur un autre registre, l'Opgi qui met le paquet aux fins de récupérer ses biens, dans le cadre de l'assainissement de son parc immobilier, se heurte à d'inextricables problèmes que seule la justice est habilitée à trancher, notamment en ce qui concerne la vente illégale des logements. Au total, 130 cas ont été enregistrés. Un travail de fourmi vient d'être entrepris, apprend-on. Le but porte sur l'identification des bénéficiaires ayant enfreint le décret exécutif (43/98) interdisant la cession des logements sociaux à des tiers. Dans le souci de stopper cette saignée, qui semble se généraliser à Oran, l'Office vient de mettre en place un dispositif portant l'établissement des actes de propriété renouvelables tous les trois ans.