Environ 100 caves ont été squattées et détournées de leur vocation initiale. «Je suis plus que surpris par le phénomène du squat des caves des immeubles....» a déclaré, hier, M.Abkari, directeur général de l'Opgi à Oran, qui a annoncé que l'office qu'il gère vient de mettre en place une panoplie de mesures portant sur la restitution des biens appartenant à l'Etat. Depuis le lancement de la campagne en question, l'Opgi a recensé au moins 100 caves qui ont été squattées et détournées de leur vocation initiale. Le squat des caves des immeubles est devenu un mode opératoire par excellence à Oran. Celui-ci nécessite un traitement de choc. «Ils n'ont pas le droit de s'approprier des biens qui ne sont pas les leurs», a affirmé le premier responsable de l'Opgi d' Oran. «C'est pourquoi, a-t-il ajouté, seules des actions en justice pourraient mettre à plat cette problématique.» En effet, plus d'une cinquantaine de plaintes ont été déposées auprès des instances judiciaires. La totalité de caves qui ont été détournées ont été transformées en locaux commerciaux. Par ailleurs, le même Office vient de mettre en place une commission spéciale qui s'est assignée les missions de recensement avec exactitude des biens détournés par des tierces personnes. Ce phénomène a pris de l'ampleur à la faveur de la loi de l'omerta observée par les riverains. «Il y a une complicité des occupants des immeubles», a dénoncé le directeur de l'Opgi. Le constat est perceptible au niveau de plusieurs quartiers à Oran. Que ce soit à Maraval ou à Gambetta ou encore au niveau de plusieurs communes d'Oran, des «indus occupants» procèdent aux travaux dans les façades principales des immeubles, ont dénoncé plusieurs citoyens outrés. Par ailleurs, l'Opgi vient de lancer une autre vaste opération de recensement portant sur les habitations sociales attribuées dernièrement. En ce sens, la commission chargée de ce dossier, prendra en compte plusieurs volets qui ont trait, particulièrement, au recasement des familles victimes des effondrements et ceux entrant dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Plusieurs communes sont concernées par ce programme. Faute de statistiques, l'on saura, par ailleurs, que plusieurs dizaines d'acquéreurs ont cédé leurs habitations à des tierces alors que l'Etat a déboursé plusieurs milliards de dinars pour reloger les occupants du vieux bâti et de l'habitat précaire. «Il faut arrêter le détournement des logements.» Dans ce chapitre, les contrevenants risquent gros. «Des poursuites judicaires se feront à l'encontre de toute personne impliquée.» Cette action sera suivie, sur le champ, par la séquestration juridique du logement cédé, apprend-on de sources très au fait de la question. Car, ajoutent les mêmes sources, la situation est à son comble et l'assainissement d'un tel dossier est plus qu'impératif.