Le festival connaîtra donc un sursaut qualitatif puisque, d'après M.Kessi, le problème des moyens ne se pose plus comme avant. La Maison de la culture Mouloud-Mammeri abritera, du 1er au 5 février prochain, la nouvelle édition du Festival national du théâtre amazigh, «Amezgun N Jerjer», a indiqué M.Hocine Kessi, président de l'association Amezgun N Jerjer d'Aït Bouaddou (Ouadhias). Notre interlocuteur souligne que l'édition de cette année bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou. Le festival connaitra donc un sursaut qualitatif puisque, d'après M.Kessi, le problème des moyens ne se pose plus comme avant. Le festival en question existe depuis 1993. C'est l'une des rares activités dans la wilaya de Tizi Ouzou qui a su résister autant d'années car souvent, ce genre d'activités est souvent freiné pour des raisons d'insuffisance de moyens et d'absence de bonne volonté. L'association culturelle Amezgun N Jerjer a été créée en 1993. Elle a pour objectif principal la promotion de la culture en général et de la culture amazighe en particulier. L'association anime plusieurs activités dans divers domaines dont la poésie, la sculpture, les arts plastiques. Mais le théâtre reste son activité principale. L'association a à son actif la réalisation et la mise en scène de deux pièces de Mfoukh Arezki, intitulées Avernous et Akham iataren. Elle a monté cinq pièces du dramaturge Mokrane Hammar. Selon M.Kessi, depuis sa création, l'association n'a pas cessé de prendre part aux diverses célébrations et aux échanges culturels à l'échelle nationale. Les pièces réalisées par Amezgun n Jerjer ont sillonné la majorité des villages de Kabylie. L'association sert de cadre à plusieurs poètes à l'instar de Ahcène Taleb, Arezki Bouaraba, Rachid Hamdad et Mohand Ouaneche. «Fidèles à la vie artistique, les arts plastiques ont aussi leur place, car parmi les adhérents et membres du bureau se trouvent des artistes peintres et des sculpteurs qui ont pour habitude d'exposer leurs oeuvres traitant de divers thèmes tels l'aspect culturel amazigh, des portraits de vieux villageois, les paysages de Kabylie», précise encore le président de Amezgun n Jerjer. Parmi les artistes peintres que compte l'association d'Aït Bouadou, on peut citer Hocine Haddad, Hacène Aïgoun, Slimane Saïdj et Farid Aouni. L'association encourage, par ailleurs, les sculpteurs comme Ali Yaddadène et Hocine Selmane. Ce dernier est spécialisé dans la sculpture sur bois. La réalisation de film et de documentaire n'est pas en reste puisque la même association est derrière la réalisation du film Digh d yir arfiq, entièrement tourné en kabyle. Celui-ci a bénéficié du soutien du Haut commissariat à l'amazighité (HCA).