Il est reproché à l'actuel premier magistrat de la commune, son hibernation. Les élus du FFS et leurs alliés dans la commune de Souk Oufella dans la daïra de Chemini, wilaya de Béjaïa, ont décidé de briser le silence dans lequel ils se sont cantonnés depuis leur élection à la tête de la municipalité. Ils reconnaissent enfin la nécessité de bouger pour changer l'ordre des choses établi par le maire RCD depuis son installation. C'est pourquoi, ils ont pris attache, pour la première fois, avec le chef de daïra, en l'occurrence l'administration, «légalement consacrée légataire de la souveraineté populaire», écrivent-ils dans leur déclaration, en vue de lui soumettre deux propositions pour débloquer la situation et réhabiliter l'assemblée. Il est d'abord demandé aux élus RCD «de pourvoir au remplacement de l'actuel exécutif considéré comme le principal obstacle au fonctionnement normal de la collectivité, auquel cas les quatre élus répondront positivement à toutes les suggestions pour stabiliser l'assemblée», puis au chef de daïra de «provoquer une session extraordinaire pour l'installation de toutes les commissions communales afin d'assurer une gestion représentative et transparente des affaires de la commune». Auparavant, les élus du FFS n'ont pas épargné le premier magistrat de leur commune qu'ils disent «n'avoir pas attendu la décision de son parti pour se mettre au frigo». «Il l'a devancée dès les chaleurs du mois d'août», ironisent-ils. Ils l'accusent de ne pas les avoir informés du contenu de l'arrêté de substitution établi par la wilaya au profit du chef de daïra pour le fonctionnement des affaires courantes de la commune. «Il a préféré le mettre sous le coude et entrer en hibernation, persuadé que cette substitutioni lui permettait en même temps de garder son fauteuil, d'éliminer de facto les élus de l'opposition, d'éviter de rendre des comptes à la population, de desserrer l'étau de ceux qui l'ont hissé au pouvoir afin de garder solidement les amarres, à gagner du temps et perdurer le rêve d'un miracle qui venait de s'accomplir», soutenaient les rédacteurs de la déclaration qui parlent aussi «d'allégeance au chef de daïra, supplétif de l'administration». Les élus du FFS et leurs alliés se disent indignés de ce qu'ils subissent au sein de l'assemblée de Souk Oufella. Ils veulent une solution pour le bon fonctionnement de la commune ou une part de responsabilité de l'échec de la gestion locale? La question mérite d'être posée lorsqu'on sait que quelle que soit la situation dans les municipalités et quand bien même il y ait des fonds débloqués par les pouvoirs publics, les améliorations attendues n'arrivent toujours pas.