Le centre prévu sur le site, de dimension internationale, sera un modèle sur le plan de la modernisation. Les experts nationaux et internationaux ayant participé aux travaux d'envergure du workshop portant sur la modernisation et la restructuration des villes, ont eu à effectuer une sortie sur le terrain qui les a menés à la nouvelle-ville Ali Mendjli, notamment, pour s'enquérir du chantier de la ville universitaire, qui prévoit la réalisation de 44.000 places pédagogiques et 38.000 lits et sur le site de Bardo qui a fait couler beaucoup d'encre. Les services ad hoc de la wilaya ont organisé cette rencontre internationale autour du projet de modernisation de la métropole constantinoise, initié par le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika. La sortie des participants s'est matérialisée par une réunion au niveau du cabinet de wilaya. Les différents aspects techniques et technologique de l'ensemble des projets en cours d'exécution ont été examinés. Les débats ont été axés sur l'habitat, la construction, la santé publique, les équipements publics, l'hydraulique, le transport et notamment l'amélioration des aspects urbains dans toute sa dimension. Il a été question également de tout ce qui a trait à la réglementation, les moyens humains et matériels de gestion et de management et bien sûr du contrôle. A la clôture des débats, c'est au tour de la «typicité» à laquelle on accorde une grande importance, surtout pour une ville comme Constantine et notamment du site du Bardo qui a été délocalisé. Le site est situé au coeur-même de la ville. La variante retenue était loin d'être du goût des urbanistes, architectes et paysagistes. Les urbanistes sont loin de partager cette idée de recentrage du futur «down town» comme l'appellent les initiateurs de la modernisation. En tout, le nouveau centre prévu à Bardo sera, a priori, un nouveau souffle pour Constantine sur le plan de la modernisation. Mais dans ce contexte, beaucoup pensent qu'il n'est pas possible de faire des réalisations à proximité des berges des oueds, pouvant induire des risques, mais certains pensent que le centre est réalisable en prenant en compte et en considération des risques auxquels des solutions existent. Le centre prévu sur le site du Bardo, d'une ampleur internationale, reflètera le vrai visage d'une modernisation. Le projet est à même de provoquer l'ambition d'unifier la ville. Il traduit, comme le dit si bien Mme Badia Belabed-Sahraoui, consultante auprès du cabinet de la wilaya et architecte, des choix politiques de développement de la métropole constantinoise. L'action, a-t-elle souligné dans sa communication, projette de transformer fondamentalement et durablement la physionomie du site par des formes et des fonctions urbaines modernes. Le site, dira-t-elle, offre même des potentialités foncières et paysagères considérables. Le projet du Bardo, selon elle, a pour objectif de décongestionner le centre, de réconcilier le site avec l'oued et de renouveler le paysage urbain le long des rives dans une perspective de réorientation vers le sud-est. Pour l'heure, on est dans la phase du wait and see et autant dire que la clé de réussite est entre les mains des initiateurs spécialistes.